S. Jérôme Émilien, fondateur et Ste Joséphine Bakhita, vierge
Première lecture – « Tu as dit : “C’est ici que sera mon nom.” Écoute donc la supplication de ton peuple Israël » (1 R 8, 22-23.27-30) Lecture du premier livre des Rois
En ces jours-là, lors de la consécration du Temple, Salomon se plaça devant l’autel du Seigneur, en face de toute l’assemblée d’Israël ; il étendit les mains vers le ciel et fit cette prière : « Seigneur, Dieu d’Israël, il n’y a pas de Dieu comme toi, ni là-haut dans les cieux, ni sur la terre ici-bas ; car tu gardes ton Alliance et ta fidélité envers tes serviteurs, quand ils marchent devant toi de tout leur cœur. Est-ce que, vraiment, Dieu habiterait sur la terre ? Les cieux et les hauteurs des cieux ne peuvent te contenir : encore moins cette Maison que j’ai bâtie ! Sois attentif à la prière et à la supplication de ton serviteur. Écoute, Seigneur mon Dieu, la prière et le cri qu’il lance aujourd’hui vers toi. Que tes yeux soient ouverts nuit et jour sur cette Maison, sur ce lieu dont tu as dit : “C’est ici que sera mon nom.” Écoute donc la prière que ton serviteur fera en ce lieu. Écoute la supplication de ton serviteur et de ton peuple Israël, lorsqu’ils prieront en ce lieu. Toi, dans les cieux où tu habites, écoute et pardonne. » – Parole du Seigneur.
Psaume 83 (84), 3, 4, 5.10, 11abcd
R/ De quel amour sont aimées tes demeures,
Seigneur, Dieu de l’univers ! (Ps 83, 2)
Mon âme s’épuise à désirer
les parvis du Seigneur ;
mon cœur et ma chair sont un cri
vers le Dieu vivant !
L’oiseau lui-même s’est trouvé une maison,
et l’hirondelle, un nid pour abriter sa couvée :
tes autels, Seigneur de l’univers,
mon Roi et mon Dieu !
Heureux les habitants de ta maison :
ils pourront te chanter encore !
Dieu, vois notre bouclier,
regarde le visage de ton messie.
Oui, un jour dans tes parvis
en vaut plus que mille.
J’ai choisi de me tenir sur le seuil,
dans la maison de mon Dieu.
Évangile – « Vous laissez de côté le commandement de Dieu, pour vous attacher à la tradition des hommes » (Mc 7, 1-13) – Alléluia. Alléluia. Incline mon cœur vers tes exigences ; fais-moi la grâce de ta loi, Seigneur. Alléluia. (Ps 118, 36a.29b) – Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, les pharisiens et quelques scribes, venus de Jérusalem, se réunissent auprès de Jésus, et voient quelques-uns de ses disciples prendre leur repas avec des mains impures, c’est-à-dire non lavées. – Les pharisiens en effet, comme tous les Juifs, se lavent toujours soigneusement les mains avant de manger, par attachement à la tradition des anciens ; et au retour du marché, ils ne mangent pas avant de s’être aspergés d’eau, et ils sont attachés encore par tradition à beaucoup d’autres pratiques : lavage de coupes, de carafes et de plats. Alors les pharisiens et les scribes demandèrent à Jésus : « Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens ? Ils prennent leurs repas avec des mains impures. » Jésus leur répondit :
« Isaïe a bien prophétisé à votre sujet, hypocrites, ainsi qu’il est écrit : Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. C’est en vain qu’ils me rendent un culte ;
les doctrines qu’ils enseignent ne sont que des préceptes humains. Vous aussi, vous laissez de côté le commandement de Dieu, pour vous attacher à la tradition des hommes. » Il leur disait encore : « Vous rejetez bel et bien le commandement de Dieu pour établir votre tradition. En effet, Moïse a dit : Honore ton père et ta mère. Et encore : Celui qui maudit son père ou sa mère sera mis à mort. Mais vous, vous dites : Supposons qu’un homme déclare à son père ou à sa mère : “Les ressources qui m’auraient permis de t’aider sont korbane, c’est-à-dire don réservé à Dieu”, alors vous ne l’autorisez plus à faire quoi que ce soit pour son père ou sa mère ; vous annulez ainsi la parole de Dieu
par la tradition que vous transmettez. Et vous faites beaucoup de choses du même genre. » – Acclamons la Parole de Dieu.
Vivre notre baptême
En marquant les adultes du signe de la croix, on leur dit lors du rite baptismal: «Portez en votre corps le signe de votre salut.» Et cette interpellation appelle les baptisés à rendre compte de l’amour du Christ qui est allé jusqu’à mourir sur la croix.
Suivre Jésus, c’est porter la croix avec lui jusqu’au bout de notre vie. Le rituel du baptême des adultes propose qu’on marque celui qui demande ce sacrement sur ses oreilles, ses yeux, ses lèvres, son cœur et ses épaules afin qu’il écoute la parole de Dieu, qu’il voie la gloire de Dieu, qu’il réponde à Dieu qui lui parle, qu’il soit habité par le Seigneur dans la foi et qu’il assume sa vie en portant la croix avec le Christ et à sa suite.
Le Carême nous convie à «faire le tour de notre baptême», à l’assumer encore et toujours. Vérifions notre capacité à écouter Dieu qui nous parle dans les Écritures, dans les personnes, dans les événements. Vérifions aussi la qualité de notre réponse à Dieu qui nous parle. Vérifions tout autant si nous prenons des moyens pour grandir dans la foi de notre baptême. Vérifions en résumé si nous sommes des porteuses et des porteurs de croix qui rendent compte au monde de l’amour de Dieu promis à toute personne et à l’humanité entière.
Prière
Seigneur Jésus, je veux te suivre en vivant mon baptême chaque jour.
Tu allais sur les routes où tu rencontrais des enfants;
entraîne-moi vers les enfants qui ont besoin de mon aide.
Tu allais sur les chemins où tu guérissais les malades;
conduis-moi vers les blessés de la vie qui espèrent une présence.
Tu allais sur les sentiers annonçant la Bonne Nouvelle et partageant le pain;
guide-moi vers ceux et celles qui ont faim de toi et de ta parole.
Tu allais visiter des amis
et ta seule présence les interpellait en faveur des pauvres;
mène-moi chez des gens qui ont le cœur ouvert à la compassion.
Tu allais te reposer en des lieux retirés;
montre-moi la voie du silence qui pacifie et ouvre à la sagesse.
Tu allais prier à la synagogue et au Temple;
attire-moi en des lieux où, avec d’autres, je peux entrer en relation avec le Père.
Tu empruntais la voie du Calvaire en portant ta croix;
donne-moi de traverser la souffrance et de lui donner du sens.
Seigneur Jésus, je veux te suivre; je mets ma main dans ta main,
mes pas dans tes pas, mon cœur dans ton cœur. Amen.
Denise Lamarche