« Père Saint, je ne demande pas que tu les retires du monde »
Non je ne demande pas qu’ils vivent en marge du monde, en le regardant de haut, comme des supérieurs, ni qu’ils se croient les seuls à posséder la Vérité, les seuls à savoir discerner le bien du mal.
« Ils ne sont pas du monde ».
Mais mes disciples doivent savoir dire « non » à tout ce qui emprisonne et fait taire les petits.
« Je les envoie dans le monde »
L’avenir est à ceux qui se sentent citoyens de ce monde ; à ceux qui cherchent et s’unissent pour lutter contre toutes les forces de mal qui font œuvre de mort.
Alors, « ils auront en eux ma joie, ils seront comblés de joie ».
Abbé Fernand Stréber
Première lecture – « Il faut que l’un d’entre eux devienne, avec nous, témoin de la résurrection de Jésus » (Ac 1, 15-17.20a.20c-26)
En ces jours-là, Pierre se leva au milieu des frères qui étaient réunis au nombre d’environ cent vingt personnes, et il déclara : « Frères, il fallait que l’Écriture s’accomplisse. En effet, par la bouche de David, l’Esprit Saint avait d’avance parlé de Judas, qui en est venu à servir de guide aux gens qui ont arrêté Jésus : ce Judas était l’un de nous et avait reçu sa part de notre ministère. Il est écrit au livre des Psaumes :
Qu’un autre prenne sa charge. Or, il y a des hommes qui nous ont accompagnés durant tout le temps où le Seigneur Jésus a vécu parmi nous, depuis le commencement, lors du baptême donné par Jean, jusqu’au jour où il fut enlevé d’auprès de nous. Il faut donc que l’un d’entre eux devienne, avec nous, témoin de sa résurrection. » On en présenta deux : Joseph appelé Barsabbas, puis surnommé Justus, et Matthias.
Ensuite, on fit cette prière : « Toi, Seigneur, qui connais tous les cœurs, désigne lequel des deux tu as choisi pour qu’il prenne, dans le ministère apostolique, la place que Judas a désertée en allant à la place qui est désormais la sienne. » On tira au sort entre eux, et le sort tomba sur Matthias, qui fut donc associé par suffrage aux onze Apôtres.
Évangile « Qu’ils soient un, comme nous-mêmes » (Jn 17, 11b-19)
En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. Quand j’étais avec eux, je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné. J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu, sauf celui qui s’en va à sa perte
de sorte que l’Écriture soit accomplie. Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, dans le monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés. Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi je n’appartiens pas au monde. Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les gardes du Mauvais. Ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi, je n’appartiens pas au monde. Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité. De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. Et pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité. »
Homélie
Ce dimanche est situé entre l’Ascension et la Pentecôte. On pourrait l’appeler le dimanche de la prière. En effet, entre l’Ascension et la Pentecôte, les apôtres et Marie, attendent le venue de l’Esprit-Saint en étant fidèles à la prière. Ce n’est donc pas par hasard que l’évangile d’aujourd’hui nous propose une prière de Jésus plus précisément un extrait de la grande prière de Jésus appelée « prière sacerdotale ». Elle est différente du Notre Père, une autre prière de Jésus que nous récitons notamment lors de chaque eucharistie.
Regardons cette prière de Jésus d’un peu plus près: Lire la suite →