« Une pause par jour » – 17 octobre 2021

Première lecture – « S’il remet sa vie en sacrifice de réparation, il verra une descendance, il prolongera ses jours » (Is 53, 10-11) – Lecture du livre du prophète Isaïe

Broyé par la souffrance, le Serviteur a plu au Seigneur. S’il remet sa vie en sacrifice de réparation, il verra une descendance, il prolongera ses jours : par lui, ce qui plaît au Seigneur réussira. Par suite de ses tourments, il verra la lumière, la connaissance le comblera. Le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes, il se chargera de leurs fautes. – Parole du Seigneur.

Psaume 32 (33), 4-5, 18-19, 20.22

R/ Que ton amour, Seigneur, soit sur nous
comme notre espoir est en toi ! (Ps 32, 22)

Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;
il est fidèle en tout ce qu’il fait.
Il aime le bon droit et la justice ;
la terre est remplie de son amour.

Dieu veille sur ceux qui le craignent,
qui mettent leur espoir en son amour,
pour les délivrer de la mort,
les garder en vie aux jours de famine.

Nous attendons notre vie du Seigneur :
il est pour nous un appui, un bouclier.
Que ton amour, Seigneur, soit sur nous
comme notre espoir est en toi !

Deuxième lecture – « Avançons-nous avec assurance vers le Trône de la grâce » (He 4, 14-16) – Lecture de la lettre aux Hébreux

Frères, en Jésus, le Fils de Dieu, nous avons le grand prêtre par excellence, celui qui a traversé les cieux ; tenons donc ferme l’affirmation de notre foi. En effet, nous n’avons pas un grand prêtre incapable de compatir à nos faiblesses, mais un grand prêtre éprouvé en toutes choses, à notre ressemblance, excepté le péché. Avançons-nous donc avec assurance vers le Trône de la grâce, pour obtenir miséricorde et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours. – Parole du Seigneur.

Évangile  « Le Fils de l’homme est venu donner sa vie en rançon pour la multitude » (Mc 10, 35-45) – Alléluia. Alléluia. Le Fils de l’homme est venu pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. Alléluia. (cf. Mc 10, 45) – Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là, Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchent de Jésus et lui disent : « Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions que tu le fasses pour nous. » Il leur dit : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? » Ils lui répondirent : « Donne-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. » Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé ? » Ils lui dirent : « Nous le pouvons. » Jésus leur dit : « La coupe que je vais boire, vous la boirez ; et vous serez baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé. Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé. » Les dix autres, qui avaient entendu, se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean. Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur. Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous : car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. » – Acclamons la Parole de Dieu.

OU LECTURE BREVE

Évangile – « Le Fils de l’homme est venu donner sa vie en rançon pour la multitude » (Mc 10,  42-45) – Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur. Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous : car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. » – Acclamons la Parole de Dieu.

Pour être premier, il faut servir

En ce dimanche, nous entrons dans la semaine missionnaire mondiale. C’est aussi la journée mondiale du refus de la misère. Il est heureux que les deux soient associées. Nous vivons dans un monde qui est dominé par la recherche du pouvoir et du prestige. Comment être messagers du Christ si nous n’allons pas à contre-courant de cette mentalité ?

Les disciples eux-mêmes se sont laissé prendre au piège. Ils en étaient venus à se poser la question : qui est le plus grand ? Qui est à la première place ? L’Évangile de ce jour et l’Ancien Testament nous apportent une réponse : le plus grand, c’est celui qui se fait serviteur et même esclave, c’est celui qui accepte de partager la faiblesse des hommes, leur souffrance et même leur mort.

Tout cela nous invite à réviser notre manière de vivre à l’intérieur de notre société. Nous pensons à tous ceux et celles qui s’engagent au service des autres. Pour certains, cela passe par un engagement politique ou syndical ; d’autres trouvent leur place dans une association humanitaire ; d’autres encore sont engagés au service de leur paroisse. En ce dimanche, nous sommes plus spécialement invités à nous associer à la lutte contre la misère. Cela passe par une attention plus grande à ceux et celles qui en sont les victimes. À travers nos engagements, nos gestes de partage et de solidarité, nous participons à la mission du Christ qui s’est fait serviteur.

En effet, toute la Bible nous dit que Dieu se met au service de l’homme. Il est celui qui a vu la misère de son peuple. Il se fait petit, humble et serviteur pour nous aider à mieux accepter le Salut qu’il nous offre. La lettre eux Hébreux (2ème lecture) nous dit que le Christ a partagé nos épreuves. Il est celui qui nous fait grâce et nous obtient la miséricorde. Il fait le lien entre la terre et le ciel. Le pape Jean-Paul II disait qu’il a donné Dieu aux hommes et les hommes à Dieu.

Nous chrétiens baptisés et confirmés, nous sommes tous appelés à participer à ce sacerdoce du Christ. Nous sommes envoyés dans le monde pour être les messagers de la bonne nouvelle de l’Évangile. Notre priorité doit aller vers ceux et celles qui sont douloureusement éprouvés par la maladie, la souffrance et les misères de toutes sortes. Trop souvent, nous cherchons Dieu dans le ciel. En fait, il se présente à nous à travers le visage du petit, du pauvre, de celui ou celle qui souffre de la solitude. Nous risquons de passer à côté de lui sans le reconnaître ; c’est ce qui se passe quand nous le cherchons dans le bruit, la toute-puissance et la majesté. Le signe de la toute-puissance de Dieu c’est la croix, c’est de donner sa vie pour ceux qu’on aime.

Dans cet Évangile, nous voyons que les disciples n’ont rien compris. Jésus vient de leur annoncer sa Passion, sa mort et sa résurrection. Les Douze suivent sans empressement car ils ont peur. Ils savent ce qui les attend à Jérusalem. De ce groupe, deux hommes se détachent, Jacques et Jean. Pour être rassurés, ils demandent à Jésus de siéger à sa droite et à sa gauche dans son Royaume. Les autres disciples s’indignent : “Pourquoi pas nous ?” Mais Jésus ne s’indigne pas. Il sait ce qu’il y a dans le cœur de l’homme. S’il intervient, c’est pour les amener et nous amener à changer de perspective. Il dénonce les rapports de force et de supériorité. Le pouvoir comme écrasement des autres ne doit pas avoir sa place parmi les disciples.

La gloire du Christ se manifestera sur la croix. À sa droite et à sa gauche, nous trouverons deux bandits. La coupe qu’il boira sera celle de sa Passion qui l’introduira dans le Royaume. Là, toutes les relations seront transformées. Chacun y découvrira que sa place est un don de Dieu. C’est ainsi que Jésus a aboli la loi du plus fort. Il l’a remplacée par celle du plus aimant. C’est une conversion de tous les jours que nous obtiendrons en contemplant et un accueillant « Jésus serviteur ». Il est celui qui « nous a aimés comme on n’a jamais aimé. »

C’est très important pour nous aujourd’hui : notre monde juge le christianisme à travers ceux qui le pratiquent, donc à travers nous. Notre première tâche c’est de nous imprégner de l’Esprit Saint pour ne pas déformer le visage de l’Évangile. Lui seul peut nous éclairer sur le vrai sens de notre service : il nous apprendra à reconnaître le visage du Christ à travers ceux et celles que nous rencontrons sur notre route. En célébrant cette Eucharistie, nous demandons au Seigneur qu’il nous guide sur le chemin d’une vraie conversion ; qu’il nous donne force et courage pour chercher non à être servi mais à servir.

Sources : Homélies des prochains dimanches (Diocèse de Blois), Commentaires de Marie Noëlle Thabut, Revue Feu Nouveau, Fiches dominicales…

Site internet :

Homélie du 29ème dimanche du temps ordinaire (B)

Vous serez vraiment grands

Vous serez vraiment grands,

Vous serez vraiment grands,

Dans la mesure où vous êtes petits.

Vous serez alors grands dans l’amour,

Vous serez alors grands dans l’amour.

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