« Une pause par jour » – 31 août 2017

Lecture de la première lettre aux Thessaloniciens 1 Th 3,7-13

C’est pourquoi, frères, nous sommes réconfortés grâce à vous au milieu de toutes nos difficultés et de notre détresse, à cause de votre foi. Et maintenant nous revivons, puisque vous autres, vous tenez bon dans le Seigneur. Comment pourrions-nous assez rendre grâce à Dieu à votre sujet, pour toute la joie que nous avons à cause de vous devant notre Dieu ? Nous le prions avec ardeur, jour et nuit, pour que nous puissions revoir votre visage et compléter ce qui manque à votre foi. Que Dieu lui-même, notre Père, et que notre Seigneur Jésus nous tracent le chemin jusqu’à vous. Que le Seigneur vous donne, entre vous et à l’égard de tous les hommes, un amour de plus en plus intense et débordant, comme celui que nous avons pour vous. Et qu’ainsi il affermisse vos coeurs, les rendant irréprochables en sainteté devant Dieu notre Père, lors de la venue de notre Seigneur Jésus avec tous les saints. Amen.

Evangile selon saint Matthieu Mt 24,42-51

Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient. Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. Que dire du serviteur fidèle et sensé à qui le maître a confié la charge des gens de sa maison, pour leur donner la nourriture en temps voulu ? Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi ! Amen, je vous le déclare : il l’établira sur tous ses biens. Mais si ce mauvais serviteur se dit en lui-même : « Mon maître tarde », et s’il se met à frapper ses compagnons, s’il mange et boit avec les ivrognes, alors quand le maître viendra, le jour où son serviteur ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il l’écartera et lui fera partager le sort des hypocrites ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.

Vivre et mourir

Un grand psychanalyste disait que nous savons que nous allons mourir, mais que nous ne le croyons pas. C’est-à-dire que, même si d’autres meurent autour de nous, nous vivons comme si nous allions vivre toujours: nous nous établissons sur une terre, nous construisons des maisons, nous accumulons des biens… Et finalement, nous perdons cette vigilance dont parle l’évangile. Il faut une épreuve ou une maladie sérieuse pour nous rappeler que nous n’avons pas devant nous l’éternité.

La grande scène du jugement.

Les lectures de la messe de ce jour ne parlent pas tant de notre mort que du retour du Christ, Il doit revenir à la fin des temps pour juger les vivants et les morts. Nous arrivons presque à la fin de l’Evangile selon saint Matthieu et nous connaissons la grande scène du jugement: le départage entre les bons et les mauvais se fera selon la manière dont nous aurons traité notre prochain. Vivre dans la vigilance, c’est donc cela: savoir que notre manière de nous comporter maintenant aura des répercussions sur notre vie future.

« Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera à son travail ! »

Le travail en physique, c’est une force multipliée par une distance dans une direction. Le travail manifeste aussi l’attente d’un fruit par la mise en œuvre d’un effort, je travaille dans une perspective, le travail me mobilise, me met et me maintient en éveil… J’entre aussi dans le calme d’un temps organique qui trouve, en lui-même, sa consistance, mes facultés se rassemblent dans cet exercice. Je puis ainsi demeurer rassemblé dans l’attente, dans la veille, dans l’ouverture. Le Seigneur nous encourage à être à notre travail propre à chacun, à ce travail qui nous maintient dans l’ouverture parce qu’il nous correspond et nous donne d’être dans un repos qui nous convient. Sachons reconnaître et trouver ce travail qui est nôtre, sachons revenir à lui, sachons le remettre sur le chantier patiemment. Cela peut être celui de la prière régulière, celui du service du proche, celui du maintien de la relation avec autrui, celui de la quête définie qui, par-là, s’approfondit… Pensons à ce vieil homme dans l’église d’Ars, qui répond au curé qui lui demande ce qu’il fait : je L’avise et Il m’avise. Sachons bien désirer et choisir uniquement celui qui nous conduit davantage à la fin pour laquelle nous sommes créés et sachons y demeurer, travaillons, peinons pour cela…

Pardonne-moi de jouer mon personnage

Je te demande, Seigneur, de me débarrasser

une fois pour toutes de mon souci de paraître.

 

Pardonne-moi d’être trop préoccupé

de l’impression que je donne, de l’effet que je produis,

de ce que l’on pense et dit de moi.

 

Pardonne-moi de vouloir ressembler aux autres

en oubliant d’être moi-même,

d’envier leurs qualités

en oubliant de développer les miennes.

 

Pardonne-moi le temps passé

à jouer mon personnage

et le temps perdu

pour construire ma personne.

 

Accorde-moi, enfin, d’être grand ouvert à mes frères.

Alors, tu pourras par eux, Seigneur,

venir chez moi comme chez ton ami.

 

Et de moi tu feras cette « personne »

dont tu rêves en ton amour,

car je serai ton fils, ô Père,

et un frère pour mes frères.

Michel Quoist

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