S. Patrice, évêque
Première lecture – « Nous ne dirons plus à l’ouvrage de nos mains : “Tu es notre Dieu” » (Os 14, 2-10) – Lecture du livre du prophète Osée
Ainsi parle le Seigneur : Reviens, Israël, au Seigneur ton Dieu ; car tu t’es effondré par suite de tes fautes. Revenez au Seigneur en lui présentant ces paroles : « Enlève toutes les fautes, et accepte ce qui est bon. Au lieu de taureaux, nous t’offrons en sacrifice les paroles de nos lèvres. Puisque les Assyriens ne peuvent pas nous sauver,
nous ne monterons plus sur des chevaux, et nous ne dirons plus à l’ouvrage de nos mains : “Tu es notre Dieu”, car de toi seul l’orphelin reçoit de la tendresse. » Voici la réponse du Seigneur : Je les guérirai de leur infidélité, je les aimerai d’un amour gratuit, car ma colère s’est détournée d’Israël. Je serai pour Israël comme la rosée,
il fleurira comme le lis, il étendra ses racines comme les arbres du Liban. Ses jeunes pousses vont grandir, sa parure sera comme celle de l’olivier, son parfum, comme celui de la forêt du Liban. Ils reviendront s’asseoir à son ombre, ils feront revivre le froment, ils fleuriront comme la vigne, ils seront renommés comme le vin du Liban.
Éphraïm ! Peux-tu me confondre avec les idoles ? C’est moi qui te réponds et qui te regarde. Je suis comme le cyprès toujours vert, c’est moi qui te donne ton fruit. Qui donc est assez sage pour comprendre ces choses, assez pénétrant pour les saisir ? Oui, les chemins du Seigneur sont droits : les justes y avancent, mais les pécheurs y trébuchent. – Parole du Seigneur.
Psaume 80 (81), 6c-8a, 8bc-9, 10-11ab, 14.17
R/ C’est moi, le Seigneur ton Dieu,
écoute ma voix.
(cf. 80, 11.9a)
J’entends des mots qui m’étaient inconnus :
« J’ai ôté le poids qui chargeait ses épaules ;
ses mains ont déposé le fardeau.
Quand tu criais sous l’oppression, je t’ai sauvé.
« Je répondais, caché dans l’orage,
je t’éprouvais près des eaux de Mériba.
Écoute, je t’adjure, ô mon peuple ;
vas-tu m’écouter, Israël ?
« Tu n’auras pas chez toi d’autres dieux,
tu ne serviras aucun dieu étranger.
C’est moi, le Seigneur ton Dieu,
qui t’ai fait monter de la terre d’Égypte !
« Ah ! Si mon peuple m’écoutait,
Israël, s’il allait sur mes chemins !
Je le nourrirais de la fleur du froment,
je le rassasierais avec le miel du rocher ! »
Évangile – « Le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur : tu l’aimeras » (Mc 12, 28b- 34) – Ta parole, Seigneur, est vérité et ta loi, délivrance. Convertissez-vous, dit le Seigneur, car le royaume des Cieux est tout proche. Ta parole, Seigneur, est vérité et ta loi, délivrance. (Mt 4, 17) – Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, un scribe s’avança vers Jésus pour lui demander : « Quel est le premier de tous les commandements ? » Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Et voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. » Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as dit vrai : Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. » Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n’osait plus l’interroger. – Acclamons la Parole de Dieu.
Aime… encore et toujours…
Un jour, une enfant m’a dit: «Jésus, il bégaye.» Étonné, je lui demande pourquoi elle pense cela Et la petite de me répondre: « Il dit toujours la même chose: ‘Aimez Dieu et aimez tout le monde»
Bien que je sache que Jésus a aussi prononcé d’autres paroles, force m’est de constater qu’il a donné priorité à l’amour de Dieu et du prochain. L’évangile de ce jour nous le présente énonçant, en réponse à une question du maître de la Loi, le plus grand commandement, celui qui appelle à l’amour de Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit et de toutes ses forces. Par surcroît, l’évangile ajoute que Jésus récite aussi le second commandement: aimer le prochain comme soi-même. Ce n’est pas que Jésus soit contre le culte, mais il n’admet pas que le culte qu’on rend à Dieu dispense ceux qui s’y adonnent de l’observance de ces deux commandements de l’amour.
Il en va ainsi pour nous. À quoi sert-il de prier pour obtenir la paix dans le monde si nous ne la bâtissons pas là où nous vivons? À quoi sert-il d’aller à la messe si, par ailleurs, nous ne vivons pas selon l’Évangile et si nous rompons volontairement la communion avec les autres?
Il nous faut viser à la cohérence dans notre vie chrétienne: prier, oui; célébrer, sûrement; agir, très certainement. Si nous en arrivons à mettre ensemble ce que nous pensons et croyons, ce que nous disons et faisons, alors nous nous approcherons du royaume de Dieu.
Prière
Seigneur, je veux te rendre grâce pour tous ceux qui, en ton nom, quelquefois sans s’en douter, m’ont parlé de toi et m’ont ouvert les yeux sur ton amour. Par ces compagnons d’Évangile, proches ou lointains, j’ai appris ce qui compte à tes yeux: la délicatesse, le respect, l’attention, le pardon… tout ce qui nourrit la passion de vivre et d’aimer.
Je te remercie pour ceux qui m’ont montré que nous sommes là pour apprendre à aimer, pour apprendre à te ressembler, nous préparant ainsi à te voir un jour face à face.
Toi Seigneur, Toi le seul Dieu
Tu remplis le ciel et la terre!
Toi Seigneur, Toi le seul Dieu
Vois danser en nous ta lumière!
Hosanna, hosanna, au plus haut des cieux! (bis)
1 – Toi seul es Saint, Toi seul es Dieu (bis)
Toi seul es Grand, Toi seul es Dieu (bis).
2 – Toi seul es Bon, Toi seul es Dieu (bis)
Toi seul es Vrai, Toi seul es Dieu (bis)