« Une pause par jour » – 21 décembre 2022

S. Pierre Canisius, prêtre, docteur de l’Église

Première lecture – « Voici mon bien-aimé qui vient. Il bondit sur les montagnes » (Ct 2, 8-14) – Lecture du Cantique des Cantiques

La voix de mon bien-aimé ! C’est lui, il vient… Il bondit sur les montagnes, il court sur les collines, mon bien-aimé, pareil à la gazelle, au faon de la biche. Le voici, c’est lui qui se tient derrière notre mur : il regarde aux fenêtres, guette par le treillage. Il parle, mon bien-aimé, il me dit : Lève-toi, mon amie, ma toute belle, et viens… Vois,
l’hiver s’en est allé, les pluies ont cessé, elles se sont enfuies. Sur la terre apparaissent les fleurs, le temps des chansons est venu et la voix de la tourterelle s’entend sur notre terre. Le figuier a formé ses premiers fruits, la vigne fleurie exhale sa bonne odeur. Lève-toi, mon amie, ma toute belle, et viens… Ma colombe, dans les fentes du rocher, dans les retraites escarpées, que je voie ton visage, que j’entende ta voix ! Ta voix est douce et ton visage, charmant. – Parole du Seigneur.

OU BIEN

Première lecture – « Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi » (So 3, 14-18a) – Lecture du livre du prophète Sophonie

Pousse des cris de joie, fille de Sion ! Éclate en ovations, Israël ! Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie, fille de Jérusalem ! Le Seigneur a levé les sentences qui pesaient sur toi, il a écarté tes ennemis. Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi. Tu n’as plus à craindre le malheur. Ce jour-là, on dira à Jérusalem : « Ne crains pas, Sion ! Ne laisse pas tes mains défaillir ! Le Seigneur ton Dieu est en toi, c’est lui, le héros qui apporte le salut. Il aura en toi sa joie et son allégresse, il te renouvellera par son amour ; il exultera pour toi et se réjouira, comme aux jours de fête. » – Parole du Seigneur.

Psaume 32 (33), 2-3, 11-12, 20-21

R/ Criez de joie pour le Seigneur,
chantez lui le cantique nouveau. (cf. Ps 32, 1a.3a)

Rendez grâce au Seigneur sur la cithare,
jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.
Chantez-lui le cantique nouveau,
de tout votre art soutenez l’ovation.

Le plan du Seigneur demeure pour toujours,
les projets de son cœur subsistent d’âge en âge.
Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu,
heureuse la nation qu’il s’est choisie pour domaine !

Nous attendons notre vie du Seigneur :
il est pour nous un appui, un bouclier.
La joie de notre cœur vient de lui,
notre confiance est dans son nom très saint.

Évangile – « D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? » (Lc 1, 39-45) – Alléluia, Alléluia. Viens, Emmanuel, notre Législateur et notre Roi ! Sauve-nous, Seigneur notre Dieu. Alléluia. Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » – Acclamons la Parole de Dieu.

Se laisser habiter par l’espérance

Ce récit de visitation nous achemine vers la joie de Noël qui célèbre le mystère de l’Incarnation, rencontre par excellence entre Dieu et notre humanité en Jésus Christ, Dieu et homme.

La nouveauté est telle que la foi d’un grand nombre trébuchera. La figure de Marie nous redit pourtant la béatitude de cette foi qui n’a rien de la claire vision mais relève de l’adhésion confiante à la Parole, du consentement à se laisser dessaisir de ses propres évidences pour oser l’aventure avec et en Dieu.

Car c’est bien la foi qui permet à l’Esprit d’agir et de nous entraîner sur les chemins où Dieu se donne à pressentir. Nous le voyons ici présider à cette rencontre pour ouvrir les cœurs au mystère de l’identité unique et véritable de celles et ceux qu’il côtoie. C’est ainsi qu’Élisabeth reconnaît en Marie la mère de son Sauveur et que Jean Baptiste tressaille d’allégresse en présence de Jésus. Dieu semblait avoir oublié son peuple, ne lui envoyant plus de prophètes. Et soudain, voici que l’histoire se remet en route. Dieu n’a pas abandonné les siens. Le salut advient en cet enfant marqué par la fragilité. Sa naissance ouvre un avenir là où tout paraissait irrémédiablement bloqué. Alors peut éclater la joie du salut.

Autant dire que nous sommes conviés à ne pas fuir les sentiments d’absence et d’impuissance mais à les habiter dans l’espérance, comme le lieu où se creuse l’espace nécessaire pour accueillir le Sauveur.

Prière

Seigneur, tu viens nous visiter chaque jour, chaque instant, parfois où nous t’attendons le moins.  Ta présence est si discrète qu’il nous faut un cœur bien disposé, un cœur ouvert et généreux pour te reconnaître.

Puissions-nous par toute notre vie, notre présence, nos paroles, nos actes et notre accueil, offrir aux autres le sourire et le regard qui seront un reflet de ton amour. Nous voici à ta disposition, Seigneur : veux-tu par nous accomplir des merveilles ? Amen.

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