« M’aimes-tu ? »
LA question.
La seule vraiment importante !
Poser cette question, c’est dire combien compte pour moi celui que je j’interpelle, combien je compte sur son amour ou son amitié. Et cette question, aujourd’hui, c’est Dieu qui la pose à l’homme.
« M’aimes-tu ? »
LA question de la foi.
Être croyant, devenir disciple de Jésus Christ, ce n’est pas une question de doctrine ou de morale, mais une histoire d’amitié. Une réponse donnée avec enthousiasme à la question de ce Jésus qui tient à moi et m’interpelle.
A Pierre, Jésus pose par trois fois la question : « M’aimes-tu ? » Et Pierre est peiné : Jésus douterait-il de son attachement ? Non, mais après qu’il l’ait renié trois fois lors de la Passion, il était de bon aloi de redire trois fois qu’il l’aimait. Maintenant qu’il a confessé son amitié, il peut suivre le Seigneur le cœur libre.
Alors, et alors seulement, Jésus lui confie une mission. Il ne s’appuie pas sur les capacités ou les qualités de Pierre, mais sur l’amitié profonde qui les lie. Toute responsabilité en Eglise trouve sa légitimité et sa vitalité, non pas dans nos compétences, mais dans la force de l’amitié qui nous lie au Seigneur.
Abbé Olivier Fröhlich, vicaire épiscopal diocèse de Tournai
Publié sur son mur Facebook ce dimanche 1er mai 2022