S. Jean de la Croix, prêtre, docteur de l’Église
Première lecture – Le salut messianique est promis à tous les pauvres. (So 3, 1-2.9-13) – Lecture du livre du prophète Sophonie
Ainsi parle le Seigneur : Malheur à la rebelle, l’impure, Jérusalem, la ville tyrannique !
Elle n’a pas écouté l’appel, elle n’a pas accepté la leçon, elle n’a pas fait confiance au Seigneur, de son Dieu elle ne s’est pas approchée. Alors, je rendrai pures les lèvres des peuples pour que tous invoquent le nom du Seigneur et, d’un même geste, le servent. D’au-delà des fleuves d’Ethiopie, ceux qui m’adorent, mes enfants dispersés,
m’apporteront mon offrande. Ce jour-là, tu n’auras plus à rougir de tes méfaits, de tes crimes contre moi, car alors j’extirperai de toi ceux qui se vantent avec insolence, tu cesseras de te pavaner sur ma montagne sainte. Je laisserai chez toi un peuple pauvre et petit ; il prendra pour abri le nom du Seigneur. Ce reste d’Israël ne commettra plus d’injustice ; ils ne diront plus de mensonge ; dans leur bouche, plus de langage trompeur. Mais ils pourront paître et se reposer, nul ne viendra les effrayer. – Parole du Seigneur.
Psaume 33 (34), 2-3, 6-7, 16-18, 19.23
R/ Un pauvre crie ;
le Seigneur entend. (Ps 33, 7a)
Je bénirai le Seigneur en tout temps,
sa louange sans cesse à mes lèvres.
Je me glorifierai dans le Seigneur :
que les pauvres m’entendent et soient en fête !
Qui regarde vers lui resplendira,
sans ombre ni trouble au visage.
Un pauvre crie ; le Seigneur entend :
il le sauve de toutes ses angoisses.
Le Seigneur regarde les justes,
il écoute, attentif à leurs cris.
Le Seigneur entend ceux qui l’appellent :
de toutes leurs angoisses, il les délivre.
Il est proche du cœur brisé,
il sauve l’esprit abattu.
Le Seigneur rachètera ses serviteurs :
pas de châtiment pour qui trouve en lui son refuge.
Évangile – « Jean est venu : les publicains et les prostituées ont cru à sa parole » (Mt 21, 28-32) – Alléluia, Alléluia. Viens, Seigneur, ne tarde plus, délivre ton peuple de ses fautes ! Alléluia. Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens : « Quel est votre avis ?
Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : “Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne.” Celui-ci répondit : “Je ne veux pas.” Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla. Puis le père alla trouver le second et lui parla de la même manière. Celui-ci répondit : “Oui, Seigneur !” et il n’y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : « Le premier. » Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu.
Car Jean le Baptiste est venu à vous sur le chemin de la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; mais les publicains et les prostituées y ont cru. Tandis que vous, après avoir vu cela, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire à sa parole. » – Acclamons la Parole de Dieu.
Dire et faire …
Une personne à qui on a demandé un jour de faire partie d’un conseil d’administration a refusé d’en devenir membre. Quelques jours après son refus, elle s’est ravisée. Sa raison? Elle avait réfléchi sur cette page de l’évangile de Matthieu qui raconte la parabole dite des deux fils. Et elle avait choisi d’imiter le premier des deux: celui qui avait d’abord refusé d’aller travailler à la vigne de son père, mais qui, se ravisant, s’y rendit ensuite et y travailla.
Cette page d’Évangile nous présente deux fils qui parlent et qui agissent. Chose étonnante: leurs paroles et leurs actions ne concordent pas. Alors que le premier refuse verbalement la demande de son père qui souhaite le voir aller travailler à sa vigne, le deuxième dit qu’il ira. Mais voilà que celui qui avait refusé revient sur sa parole et se rend travailler, alors que celui qui avait accepté revient aussi sur sa parole et ne va pas à la vigne. Grande différence entre le dire et le faire!
Il nous est parfois facile de dire au Père: «Que ta volonté soit faite», mais accomplir cette volonté peut nous être plus difficile. Pourtant, si nous souhaitons dans notre prière que le projet de Dieu se réalise, il nous revient de nous soumettre dans les faits à la volonté de Dieu et d’agir selon cette volonté.
Prière
Seigneur, tu sais combien nous sommes très prompts à répondre « oui » « amen ».
Mais ta déception doit être grande de voir nos paroles rester lettre morte.
Aide-nous à prendre conscience que la vigne c’est notre monde et que nous avons tout intérêt à y travailler pour qu’elle aille en s’améliorant et qu’au-delà des découragements et des déboires nous continuions à œuvrer de tout notre cœur et de toutes nos forces pour notre bien et celui de tous. Amen.