Dédicace des basiliques de S. Pierre et de S. Paul, apôtres
Première lecture – « Nous suivrons l’Alliance de nos pères » (1 M 2, 15-29) – Lecture du premier livre des Martyrs d’Israël
En ces jours-là, les hommes envoyés par le roi Antiocos pour contraindre les gens à l’apostasie arrivèrent dans la ville de Modine pour y organiser des sacrifices. Beaucoup en Israël allèrent à eux ; Mattathias et ses fils vinrent à la réunion. Les envoyés du roi prirent la parole pour dire à Mattathias : « Tu es un chef honoré et puissant dans cette ville, soutenu par des fils et des frères. Avance donc le premier,
et exécute l’ordre du roi, comme l’ont fait toutes les nations, les hommes de Juda et ceux qui sont restés à Jérusalem. Alors, toi et tes fils, vous serez les amis du roi. Toi et tes fils, vous serez comblés d’argent, d’or et de cadeaux nombreux. » Mattathias répondit d’une voix forte : « Toutes les nations qui appartiennent aux États du roi
peuvent bien lui obéir en rejetant chacune la religion de ses pères, et se conformer à ses commandements ; mais moi, mes fils et mes frères, nous suivrons l’Alliance de nos pères. Que le Ciel nous préserve d’abandonner la Loi et ses préceptes ! Nous n’obéirons pas aux ordres du roi, nous ne dévierons pas de notre religion, ni à droite ni à gauche. » Dès qu’il eut fini de prononcer ces paroles, un Juif s’avança en présence de tout le monde pour offrir le sacrifice, selon l’ordre du roi, sur cet autel de Modine.
A cette vue, Mattathias s’enflamma d’indignation et frémit jusqu’au fond de lui-même ; il laissa monter en lui une légitime colère, courut à l’homme et l’égorgea sur l’autel. Quant à l’envoyé du roi, qui voulait contraindre à offrir le sacrifice, Mattathias le tua à l’instant même, et il renversa l’autel. Il s’enflamma d’ardeur pour la Loi comme jadis Pinhas contre Zimri. Alors Mattathias se mit à crier d’une voix forte à travers la ville : « Ceux qui sont enflammés d’une ardeur jalouse pour la Loi, et qui soutiennent l’Alliance, qu’ils sortent tous de la ville à ma suite. » Il s’enfuit dans la montagne avec ses fils, en abandonnant tout ce qu’ils avaient dans la ville. Alors, beaucoup de ceux qui recherchaient la justice et la Loi s’en allèrent vivre au désert. – Parole du Seigneur.
Psaume 49 (50), 1-2, 5-6, 14-15
R/ À celui qui veille sur sa conduite,
je ferai voir le salut de Dieu. (cf. Ps 49, 23cd)
Le Dieu des dieux, le Seigneur,
parle et convoque la terre
du soleil levant jusqu’au soleil couchant.
De Sion, belle entre toutes, Dieu resplendit.
« Assemblez, devant moi, mes fidèles,
eux qui scellent d’un sacrifice mon alliance.
Et les cieux proclament sa justice :
oui, le juge, c’est Dieu !
« Offre à Dieu le sacrifice d’action de grâce,
accomplis tes vœux envers le Très-Haut.
Invoque-moi au jour de détresse :
je te délivrerai, et tu me rendras gloire. »
Évangile – « Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! » (Lc 19, 41-44) – Alléluia. Alléluia. Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur, mais écoutez la voix du Seigneur. Alléluia. (cf. Ps 94, 8a.7d) – Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, lorsque Jésus fut près de Jérusalem, voyant la ville, il pleura sur elle, en disant : « Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! Mais maintenant cela est resté caché à tes yeux. Oui, viendront pour toi des jours où tes ennemis construiront des ouvrages de siège contre toi, t’encercleront et te presseront de tous côtés ; ils t’anéantiront, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. » – Acclamons la Parole de Dieu.
Le refus de la paix
« Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix ! Mais hélas, cela est resté caché à tes yeux. » Jérusalem vient d’accueillir le Messie mais elle n’a pas reconnu en lui le porteur de la véritable Paix. Elle a accueilli en lui un messie qui venait, certes, établir la paix mais en croyant que cela se ferait par le glaive. Elle n’a pas compris que la Paix qu’il lui apportait n’était pas celle qui vient après la guerre mais celle qui vient de Dieu : « tu n’as pas reconnu le moment où Dieu te visitait ». Jérusalem n’a pas reconnu en Jésus le Fils de Dieu, venu annoncer la paix à ceux qui étaient près, comme à ceux qui étaient loin (cf. Ep 2, 17). Cette paix est restée « cachée à ses yeux » parce qu’elle n’a pas voulu la recevoir, lorsqu’elle était annoncée.
La conséquence de ce refus : la ruine de Jérusalem. Jésus n’est pas le premier à prophétiser cela. Jérémie et Ezéchiel l’avait fait avant la destruction de 587 av. J.C. Ce qui attire l’attention dans la prophétie de Jésus c’est que son essence ne réside pas dans l’annonce d’une destruction future (même si en 70 ap. J.C., sous Vespasien et sous Tite, celle-ci se vérifiera) mais dans ce qui la motive : le refus de croire que lorsque Jésus entre à Jérusalem c’est Dieu lui-même qui vient prendre possession de la ville sainte qui représente son peuple.
Dans cette ligne, nous pouvons légitimement actualiser cette prophétie à chacun de nous. Lorsque nous nous détachons du Seigneur, lorsque nous nous éloignons de lui ou lui refusons sa visite, c’est déjà l’ennemi qui nous environne et entoure notre cœur de tranchées pour en faire le siège. Et si nous persistons dans une telle attitude, ce dernier ne tardera pas à nous jeter à terre par le péché jusqu’à ne plus laisser subsister pierre sur pierre de la forteresse spirituelle de notre âme.
(source : internet ; méditation du jour)
Prière
Seigneur, Dieu de tendresse, ton Fils a pleuré sur Jérusalem, qui n’avait pas compris ce qui lui apporterait la paix. Prends pitié de nous, renouvelle notre cœur, fais-nous prêter attention à sa parole de paix. Lui qui vit pour les siècles des siècles. Amen !