Un jour, raconte le Père Pierre Trevet – octobre 2012 – une paroissienne arrive au ciel.
Saint Pierre est à la porte, le trousseau de clefs dans sa main et lui dit :
– Madame, pour entrer il vous faut 100 points.
Avec confiance, elle lui dit :
– J’ai fait ma première communion, ma profession de foi et ma confirmation ;
j’ai été mariée à l’église et avec mon mari nous avons élevé chrétiennement
nos enfants. De plus, je dis mes prières chaque jour, j’ai été catéchiste et j’ai
supporté courageusement un curé qui n’avait pas un bon caractère mais je suis
restée quand même !
– 3 points, lui dit Saint Pierre.
Pour elle, c’est un coup dans l’estomac parce qu’il lui semble que cela valait
bien 80 points. Mais elle se ressaisit, retrouve ses idées et dit à Saint Pierre :
– Mais j’ai fait partie de la Saint-Vincent de Paul ; j’ai aidé mes voisins dans le
besoin ; j’ai rendu visite à des personnes âgées dans des maisons de repos et
j’ai fait des dons à des œuvres caritatives.
– 5 points, dit Saint Pierre.
Elle perd tous ses moyens, elle éclate en sanglots :
– Si c’est comme cela, moi je ne peux compter que sur la miséricorde de Dieu !
– 100 points, dit Saint Pierre. Vous pouvez entrer. Bienvenue !
* * *
Il ne s’agit pas seulement de nous dépenser dans des œuvres, même si cela a toute son importance, mais surtout de ne pas oublier de laisser Dieu travailler avec nous et en nous.
C’est Lui qui fait le chemin, à nous de nous laisser emporter, sachant que nous ne sommes qu’un instrument dans ses mains.
Le Pape Benoit XVI disait : « Il ne s’agit pas de donner à Dieu ce qu’il n’aurait pas sans nous, mais de nous rendre totalement réceptifs et surtout de nous laisser saisir par Lui. »
Lorsqu’ils sont en vol, nous explique le Père Jacques Nieuwiarts, assomptionniste – ds Prions en Eglise n°414 p.262 – les pilotes mettent leur avion en pilote automatique. Mais ils possèdent néanmoins des manettes appelées ‘gouvernes’ qui leur permettent de modifier la trajectoire, de corriger certains effets dynamiques parfois nuisibles ou encore de contrôler la stabilité de l’avion et de rectifier l’effet des
turbulences.
Il en va de même dans nos vies. Nous avons nos plans de route bien établis mais il est important, dans un lâcher-prise, de laisser l’Esprit Saint prendre en main les commandes, les ‘gouvernes’ pour ajuster notre route à celle que désire pour nous le Seigneur !
Puissent ces quelques mots nous inspirer tout au long de cette semaine que je vous souhaite heureuse et fructueuse !
Frère Albert André
Cordial merci à lui pour l’envoi de cette jolie histoire pleine d’enseignements … et la réflexion supplémentaire éclairante !