« Une pause par jour » – 9 octobre 2021

S. Denis, évêque, et ses compagnons, martyrs. Mémoire facultative
 S. Jean Léonardi, prêtre. Mémoire facultative

Première lecture – « Lancez la faucille : la moisson est mûre » (Jl 4, 12-21) – Lecture du livre du prophète Joël

Ainsi parle le Seigneur : « Que les nations se réveillent, qu’elles montent jusqu’à la vallée de Josaphat (dont le nom signifie : le Seigneur juge), car c’est là que je vais siéger pour juger tous les peuples qui vous entourent. Lancez la faucille : la moisson est mûre ; venez fouler la vendange : le pressoir est rempli et les cuves débordent de tout le mal qu’ils ont fait ! Voici des multitudes et encore des multitudes dans la vallée du Jugement ; il est tout proche, le jour du Seigneur dans la vallée du Jugement ! Le soleil et la lune se sont obscurcis, les étoiles ont retiré leur clarté. De Sion, le Seigneur fait entendre un rugissement, de Jérusalem, il donne de la voix. Le ciel et la terre sont ébranlés, mais le Seigneur est un refuge pour son peuple, une forteresse pour les fils d’Israël. Vous saurez que je suis le Seigneur votre Dieu, qui demeure à Sion, sa montagne sainte. Jérusalem sera un lieu saint, les étrangers n’y passeront plus. Ce jour-là, le vin nouveau ruissellera sur les montagnes, le lait coulera sur les collines. Tous les torrents de Juda seront pleins d’eau, une source jaillira de la maison du Seigneur et arrosera le ravin des Acacias. L’Égypte sera vouée à la désolation, Édom sera un désert désolé, car ils ont multiplié les violences contre les fils de Juda,
ils ont répandu leur sang innocent dans le pays. Mais il y aura toujours des habitants en Juda, ainsi qu’à Jérusalem, de génération en génération. Je vengerai leur sang, que je n’avais pas encore vengé. » Et le Seigneur aura sa demeure à Sion. – Parole du Seigneur.

Psaume 96 (97), 1-2, 5-6, 11-12

R/ Que le Seigneur soit votre joie, hommes justes ! (Ps 96, 12a)

Le Seigneur est roi ! Exulte la terre !
Joie pour les îles sans nombre !
Ténèbre et nuée l’entourent,
justice et droit sont l’appui de son trône.

Les montagnes fondaient comme cire devant le Seigneur,
devant le Maître de toute la terre.
Les cieux ont proclamé sa justice,
et tous les peuples ont vu sa gloire.

Une lumière est semée pour le juste,
et pour le cœur simple, une joie.
Que le Seigneur soit votre joie, hommes justes ;
rendez grâce en rappelant son nom très saint.

Évangile « Heureuse la mère qui t’a porté en elle ! – Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu ! » (Lc 11, 27-28) – Alléluia. Alléluia. Heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent ! Alléluia. (Lc 11, 28) – Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là, comme Jésus était en train de parler, une femme éleva la voix au milieu de la foule pour lui dire : « Heureuse la mère qui t’a porté en elle, et dont les seins t’ont nourri ! » Alors Jésus lui déclara : « Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent ! » – Acclamons la Parole de Dieu.

Un oubli volontaire

Nous aimons bien oublier que nous aurons une fin, que toute chose aura une fin. Nous bâtissons, nous plaçons de l’argent, nous prenons des assurances, nous accumulons des objets… Mais un jour, il faudra bien abandonner tout cela pour nous retrouver tout nus devant la mort.

Une perspective à garder

Les écrivains bibliques, eux, semblent ne jamais oublier qu’il y aura une fin. Ainsi, la première lecture nous place dans un climat de fin du monde. Ce jour-là sera aussi un jour de jugement, d’après le prophète. Mais ses paroles ont moins pour but de décrire ce qui se passera à ce moment-là que d’inviter le peuple choisi à vivre dans la fidélité au Seigneur. C’est au jour le jour, dans le respect de l’Alliance, que le peuple se prépare au don final de la part de Dieu. Elu dès son origine, ce peuple sera aussi et surtout choisi à la fin des temps, s’il a respecté son engagement.

Pour faire les bons choix

Jésus aussi se situe dans la perspective de la fin des temps. Quand il dit » Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent», il voit plus loin que le souvenir de sa mère. Il ne regarde pas en arrière, il regarde en avant, vers ce moment où le choix de chacun et chacune par rapport à Dieu sera déterminant. Bien sûr, il ne s’agit pas de tomber dans cette peur de la fin que certaines sectes aiment bien cultiver. Mais vivre avec la conscience que notre monde finira un jour, que notre vie finira, n’est que du réalisme. C’est ce qui nous permet de choisir des valeurs impérissables, tout au long de notre vie.

Donne-moi la force de charpenter l’homme intérieur

Donne-moi, Seigneur, par la grâce de l’Esprit Saint,

la force de charpenter l’homme intérieur,

de vider mon cœur de toute agitation inutile

et de toute angoisse,

de ne pas être à la merci de trente-six désirs

pour n’importe quoi de vil ou de précieux,

mais de regarder tout comme en transit

(et moi dans le même lot),

parce que « rien ne demeure sous le soleil ;

tout est fumée et coup de vent » (Qo 1, 14).

On est avisé quand on voit les choses sous cet angle.

Donne-moi, Seigneur, la sagesse du ciel

pour que j’apprenne à te chercher et à te trouver,

par-dessus tout,

à te goûter et à te choisir par-dessus tout,

à prendre les choses pour ce qu’elles sont

au vu de ta sagesse.

Donne-moi de me détourner prudemment des flatteurs

et de supporter patiemment les adversaires

parce que c’est une grande sagesse

de ne pas se laisser aller à tout vent de paroles

et de ne pas tendre l’oreille

au charme malin de la Sirène.

Ainsi je pourrai poursuivre ma route

jusqu’au bout en toute sécurité.

L’Imitation de Jésus-Christ

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