S. Maximilien Kolbe, prêtre et martyr
Première lecture – « Choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir » (Jos 24, 14-29) – Lecture du livre de Josué
En ces jours-là, Josué avait réuni toutes les tribus d’Israël, et il leur disait : « Maintenant craignez le Seigneur ; servez-le dans l’intégrité et la fidélité. Écartez les dieux que vos pères ont servis au-delà de l’Euphrate et en Égypte ; servez le Seigneur. S’il ne vous plaît pas de servir le Seigneur, choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir : les dieux que vos pères servaient au-delà de l’Euphrate, ou les dieux des Amorites dont vous habitez le pays. Moi et les miens, nous voulons servir le Seigneur. » Le peuple répondit : « Plutôt mourir que d’abandonner le Seigneur pour servir d’autres dieux ! C’est le Seigneur notre Dieu qui nous a fait monter, nous et nos pères,
du pays d’Égypte, cette maison d’esclavage ; c’est lui qui, sous nos yeux, a accompli tous ces signes et nous a protégés tout le long du chemin que nous avons parcouru, chez tous les peuples au milieu desquels nous sommes passés. Et même le Seigneur a chassé devant nous tous ces peuples, ainsi que les Amorites qui habitaient le pays. Nous aussi, nous voulons servir le Seigneur, car c’est lui notre Dieu. » Alors Josué dit au peuple : « Vous ne pouvez pas servir le Seigneur, car il est un Dieu saint, il est un Dieu jaloux, qui ne pardonnera ni vos révoltes ni vos péchés. Si vous abandonnez le Seigneur pour servir les dieux étrangers, il se retournera contre vous, il vous fera du mal, il vous anéantira, lui qui vous a fait tant de bien. » Le peuple répondit à Josué : « Mais si ! Nous voulons servir le Seigneur. » Alors Josué dit au peuple : « Vous en êtes les témoins contre vous-mêmes : c’est vous qui avez choisi de servir le Seigneur. » Ils répondirent : « Nous en sommes témoins. » Josué reprit : « Alors, enlevez les dieux étrangers qui sont au milieu de vous, et tournez votre cœur vers le Seigneur, le Dieu d’Israël. » Le peuple répondit à Josué : « C’est le Seigneur notre Dieu que nous voulons servir, c’est à sa voix que nous voulons obéir. » En ce jour-là, Josué conclut une Alliance pour le peuple. C’est dans la ville de Sichem qu’il lui donna un statut et un droit. Josué inscrivit tout cela dans le livre de la loi de Dieu. Il prit une grande pierre et la dressa sous le chêne qui était dans le sanctuaire du Seigneur. Il dit à tout le peuple : « Voici une pierre qui servira de témoin contre nous, car elle a entendu toutes les paroles que le Seigneur nous a dites ; elle servira de témoin contre vous, pour vous empêcher de renier votre Dieu. » Puis Josué renvoya le peuple, chacun dans la part de territoire qui était son héritage. Après ces événements, Josué, fils de Noun, serviteur du Seigneur, mourut à l’âge de cent dix ans. – Parole du Seigneur.
Psaume 15 (16), 1-2a.5, 7-8, 11
R/ Seigneur, mon partage et ma coupe ! (Ps 15, 5a)
Garde-moi, mon Dieu : j’ai fait de toi mon refuge.
J’ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu !
Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort. »
Je bénis le Seigneur qui me conseille :
même la nuit mon cœur m’avertit.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.
Tu m’apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !
Évangile – « N’empêchez pas les enfants de venir à moi, car le royaume des Cieux est à ceux qui leur ressemblent » (Mt 19, 13-15) – Alléluia. Alléluia. Tu es béni, Père, Seigneur du ciel et de la terre, tu as révélé aux tout-petits les mystères du Royaume. Alléluia. (cf. Mt 11, 25) – Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, on présenta des enfants à Jésus pour qu’il leur impose les mains en priant. Mais les disciples les écartèrent vivement. Jésus leur dit : « Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le royaume des Cieux est à ceux qui leur ressemblent. Il leur imposa les mains, puis il partit de là. – Acclamons la Parole de Dieu
Une scène brève intense, sur le chemin du Christ, une rencontre en vérité qui traverse les incompréhensions, qui produira son fruit, qui ouvrira à la foi de tous…
« Imposer les mains », un geste fondamental de bénédiction, un geste qui se transmet dans le Peuple Juif depuis le temps d’Abraham, un geste qu’attendent les parents qui présentent ces enfants à Jésus, un geste que posera Jésus au terme de cette brève rencontre… Un geste fondamental, un geste qui précède tous les autres gestes d’accueil et de service et qui les porte. Ces autres gestes déploient ce que ce premier geste apporte globalement. Lorsque nous entrons sous la bénédiction de l’imposition des mains, tout devient possible. Cela est vrai pour une personne, cela est vrai pour un couple, cela est vrai pour une famille, cela est vrai pour une communauté ecclésiale, cela est vrai pour l’Eglise… Avançons-nous vers la vie avec cette foi… Croyons que Dieu a étendu les mains sur nous et notre réalité, entrons dans la soumission à sa volonté… Offrons nous à son action.
« Le Royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent » comment aller au Seigneur, de quelle manière ? Il est bon d’y aller sans arroi, sans préparation, en s’offrant simplement à l’action de l’autre, en recevant ce qu’il donne. Voilà l’attitude véritable de vie pour tout être humain, en cela nous rejoignons l’attitude de notre enfance, nous entrons dans la gratuité, dans le simple fait de recevoir ce que l’Autre désire donner. Nous entrons dans l’échange par l’accueil, l’offrande de nous-mêmes. Ce que nous recevons, nous pouvons le redonner à notre tour, et ce que nous redonnons, peut être de nouveau reçu et de nouveau offert. Ainsi s’engendre la vie nouvelle, les relations nouvelles, le Royaume des Cieux… Osons le croire, osons en poser les premiers gestes…
« Il partit de là » l’attitude juste de Jésus, il incite, il encourage, il suscite mais il ne s’impose pas. Il allume le feu, il sème la graine, il enfouit le levain. Découvrons que le don du Seigneur est toujours un appel à notre liberté, à notre engagement. Le Seigneur travaille avec nous, mais il a besoin de notre travail aussi, du travail de notre propre foi… C’est en cela qu’il part de là, pour nous donner de pouvoir nous aussi agir, de pouvoir entrer en dialogue avec nous…
(extrait de « Jardinier de Dieu »)
Prière pour nos enfants devenus des hommes et des femmes (Prier.be)
Tu nous as confié, Seigneur, nos enfants,
nous te rendons grâce
pour toutes les joies qu’ils nous ont apportées,
toutes les découvertes qu’ils nous ont aidés à faire.
Entre tes mains, nous les remettons,
comme nous le faisions lorsque nous les attendions,
comme nous ne cessons de le faire depuis lors,
à chaque pas de notre vie et de leur vie,
à chaque faux pas…
Nous te les confions parce que nous avons appris
(et ils nous ont bien appris)
que nous ne pouvons pas grand-chose pour eux :
seulement essayer de les aimer comme tu les aimes.
Loué sois-tu pour notre amour réciproque :
c’est le don le plus précieux que nous leur ayons fait.
Mais peut-être est-il plus facile
de donner que de recevoir.
Fais que notre amour soit disponibilité,
appel discret ou discrète réponse à leurs requêtes.
Sans toi nous ne pouvons rien faire,
aide-nous, Père très bon, à être, pour nos enfants,
les témoins de la tendresse.
Te prier pour eux, c’est aussi demander pour eux.
Mais que demander, Seigneur, quel est leur bien ?
Nous savons assez que ce n’est pas le nôtre :
ils vivent et jugent autrement que nous à leur âge,
et surtout ils semblent presque tous
s’être détournés de toi,
mais toi seul connais le fond de leur coeur.
C’est pour nous, plutôt,
que nous avons à demander :
greffe notre patience à éclipses
sur ton inépuisable patience,
rends-nous attentifs à tout ce qui est bon chez eux,
afin que nous sachions l’apprécier
et te le présenter comme une offrande.
Et dans les difficultés, car il y en a et il y en aura,
dans les souffrances qui nous viendront d’eux,
rends-nous plus forts pour les aimer toujours mieux,
et pour savoir reconnaître, au-delà de la crise,
les hommes et les femmes nouveaux
qu’elle aura fait naître,
et qui seront toujours nos enfants.
Prendre un enfant par la main
Pour l’emmener vers demain,
Pour lui donner la confiance en son pas,
Prendre un enfant pour un roi.
Prendre un enfant dans ses bras
Et pour la première fois,
Sécher ses larmes en étouffant de joie,
Prendre un enfant dans ses bras.
Prendre un enfant par le cœur
Pour soulager ses malheurs,
Tout doucement, sans parler, sans pudeur,
Prendre un enfant sur son cœur.
Prendre un enfant dans ses bras
Mais pour la première fois,
Verser des larmes en étouffant sa joie,
Prendre un enfant contre soi.
Prendre un enfant par la main
Et lui chanter des refrains
Pour qu’il s’endorme à la tombée du jour,
Prendre un enfant par l’amour.
Prendre un enfant comme il vient
Et consoler ses chagrins,
Vivre sa vie des années, puis soudain,
Prendre un enfant par la main
En regardant tout au bout du chemin,
Prendre un enfant pour le sien.