Le diocèse de Namur/Luxembourg a son nouvel évêque !

Les doyens Pierre Renard (Beauraing) et Casmir Nnubia (Gedinne) – photo de gauche 

 

 

Une partie des représentants du doyenné de Gedinne avec le nouvel évêque du diocèse

« Un homme simple, humble, expressif, spontané, très souriant, fraternel, proche des jeunes, avec beaucoup d’humour aussi…, ce sont ‘mes’ toutes premières impressions »

Véronique Paquay 

« Ça y est, c’est fait »

« Ça y est, c’est fait. La pression va commencer à retomber. » A l’issue de son ordination épiscopale et de la prise de possession du siège épiscopal du diocèse de Namur, Mgr Lejeusne était un évêque soulagé. Il ne s’est pas privé de le faire savoir ! En toute simplicité, s’adressant cette fois aux jeunes, il leur dira « J’ai besoin de vous. » Il aura encore ces mots à l’attention de Mgr Warin, évêque émérite : « Un chaleureux merci à Mgr Warin pour son service fidèle et patient à la suite du Christ et pour le diocèse de Namur. » Des applaudissements nourris allaient à plusieurs reprises saluer le 31e et le 32e évêque de Namur.

La météo est maussade. La procession partie de l’évêché pour rejoindre la cathédrale se fera sous les parapluies, la pluie s’étant finalement invitée. Qu’importe, le soleil est lui dans les cœurs.

Une heure avant le début de l’ordination, les fidèles font la file sur la place Saint-Aubain. Dans la cathédrale, 1000 places sont prévues mais beaucoup sont réservées pour les proches du futur évêque de Namur, pour les représentants des doyennés, pour les personnalités dont le vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères Maxime Prévot. Ce dernier bourgmestre de Namur ayant dû céder l’écharpe maïorale pour remplir ses fonctions au fédéral.  Parmi les autorités, les gouverneurs des province de Namur et de Luxembourg, les députés provinciaux, la bourgmestre ff de Namur, les échevins …

Dans l’assemblée aussi, plusieurs amis de Mgr Lejeusne venus, en car, de France. Mgr Fabien Lejeusne, durant son ministère, ayant eu en charge plusieurs paroisses situées du nord au sud et de l’est à l’ouest de l’Hexagone. Avec la communauté de Montpellier, les liens d’amitié sont toujours, malgré la distance, aussi forts. Dans son mot de remerciement, le nouvel évêque de Namur, se dira d’ailleurs prêt à prendre la direction du sud pour célébrer des mariages et faire la fête.  Les Augustins de l’ Assomption, congrégation dans laquelle Mgr Lejeusne a choisi de vivre sa vie de religieux  avaient envoyé des membres de la communauté installée au Vietnam.

« La planète te dit merci »

Et lorsque la procession entre dans la cathédrale, les fidèles restent sans voix convaincus qu’elle ne s’arrêtera jamais ! Elle est composée des acolytes, des diacres, des prêtres très  nombreux, de représentants des abbayes du diocèse dont des pères abbés, des mères abbesses. Présents encore une vingtaine d’évêques de Belgique bien sûr mais aussi de France et du Grand-Duché de Luxembourg. Ils sont ainsi plus de 300 à s’installer dans le chœur de la cathédrale.

Mgr Lejeusne a sa place dans cette procession rythmée par le bourdon, la cloche la plus imposante d’un carillon et qui donne la tonalité la plus grave. Mgr Lejeusne est souriant même s’il paraît moins serein que d’habitude.

Il se détendra lorsque Iulian Danca, Assomptionniste et ami de longue date du nouvel évêque, en dressera la portrait. Que de révélations !

« Votre nouvel évêque est atypique. Franco-Belge, il chante la Marseillaise. Comme les Français, il aime le vin et la bière comme les Belges avec une préférence pour la Leffe. » Iulian Danca parlera encore de l’homme pressé qu’est Mgr Lejeusne même quand il est au volant. Comme Provincial, il rappellera que sa mission était d’aller rendre visite aux frères en mission. Il était ainsi responsable des Augustins de l’Assomption dans 19 pays répartis sur 4 continents. « Le diocèse de Namur est le plus vaste de Belgique ponctue Iulian Banca. Avant tu faisais le tour du monde maintenant tu vas faire le tour de quelques ronds-points, la planète te dit merci. »

« Osez l’aventure à la suite du Christ »

A la fin de la célébration, Mgr Lejeusne prendra la parole pour des remerciements adressés selon ses termes « aux chrétiens du diocèse, chrétiens des provinces de Namur et de Luxembourg. » Ses propos iront ensuite aux jeunes : « Osez l’aventure à la suite du Christ, il propose un chemin de bonheur qui vous comblera de joie. Cela commence par un oui qui permet de vous donner avec générosité pour construire une société fraternelle, pour construire, avec d’autres, le Royaume de Dieu. Votre oui est enraciné dans le oui de Marie et se poursuit avec le oui de toutes celles et ceux qui nous ont précédé. Dieu compte sur vous, l’Église a besoin de vous, j’ai besoin de vous annoncer le Christ Vivant, pour témoigner de la sollicitude de Dieu pour les femmes et les hommes de ce temps. Se rendre disponible pour la mission peut être déconcertant. Je peux en témoigner encore aujourd’hui, mais il y a tant de manière de vivre cette disponibilité, comme religieux ou religieuse, comme prêtre, dans le mariage et la vie de famille, dans un engagement au service des autres. Servez là où Dieu vous appelle et vivez votre mission dans la joie. » Mgr Lejeusne avait choisi Mgr Warin pour être un  des trois consécrateurs. Il n’oubliera pas de le remercier à la fin de la célébration : « Et bien sûr un chaleureux merci à Mgr Warin pour son service fidèle et patient à la suite du Christ et pour le diocèse de Namur. » Mgr Warin, évêque émérite,  ému se lèvera pour saluer de la main l’assemblée. Un assemblée qui n’a pas ménagé ses applaudissements.

Premières bénédictions

Accompagné de Mgr Terlinden et de Mgr Gschwind, Assomptionniste et évêque de Pamiers, Couserans et Mirepoix, il est allé à la rencontre des personnes rassemblées dans la cathédrale. Il a parcouru les allées pour les bénir. Assemblée qui n’a pas ménagé ses applaudissements. Il a ensuite pris la direction de la chapelle universitaire où les familles assistaient à la retransmission sur écran géant avant de gagner l’auditoire Vauban où il était possible de vivre toujours sur écran géant cette ordination. Un moment rare. La dernière ordination d’un évêque dans le diocèse avait eu lieu le 26 septembre 2004, c’était celle de Mgr Warin. Les évêques qui ont suivi dans le diocèse étaient déjà ordonnés.

Site internet : 

« Ça y est, c’est fait »

Le Père Fabien Lejeusne est nommé evêque du diocèse de Namur (provinces de Namur et Luxembourg)

Habemus Episcopum !

Nous avons la joie d’accueillir Mgr Fabien Lejeusne comme nouvel évêque du diocèse de Namur.

Confions dès à présent à la prière de tous son ministère à venir, dans la continuité du service fidèle de Mgr Warin.

Que l’Esprit Saint accompagne notre nouveau pasteur dans sa mission.

Service de communication du diocèse 
Après deux longues années d’attente pour Monseigneur Warin, 𝗠𝗼𝗻𝘀𝗲𝗶𝗴𝗻𝗲𝘂𝗿 𝗙𝗮𝗯𝗶𝗲𝗻 𝗟𝗲𝗷𝗲𝘂𝘀𝗻𝗲 a été nommé évêque du diocèse de Namur.
Il sera ordonné le 7 décembre prochain à la cathédrale Saint-Aubain (de Namur).
Nous lui souhaitons bienvenue dans notre diocèse!
RCF Sud Belgique
Autres articles à lire sur le site du diocèse de Namur ici !

« François, le Pape qui marchait pieds nus dans la poussière du monde … »

“François, le Pape qui marchait pieds nus dans la poussière du monde.
Il n’avait ni la voix de tonnerre des empereurs, ni la crosse dorée des prélats qui ont oublié le bois de la croix. Il avançait miné par la maladie, boitant du pied droit, un peu voûté, l’âme chargée de fatigues anciennes, mais toujours debout. Dans son regard passaient, tour à tour, les stigmates d’Assise et les rages silencieuses d’un évêque du Sud qui avait vu trop de misère pour croire encore aux dorures du Vatican.
Jorge Bergoglio est mort. Et c’est le monde qui pleure.
Mais que l’on s’entende : ce matin, ce n’est pas l’institution que je pleure, c’est l’homme – celui qui a osé dire que l’Église n’était pas un musée, que le Christ n’était pas une icône figée, ni un fantôme d’encens, mais un vivant, un errant de nos marges, un souffle qu’il fallait traquer dans la chair blessée des oubliés.
Hier encore, dans sa dernière homélie pascale, il lançait à la foule des nations cette vérité nue :
« On ne peut pas faire de Jésus un héros du passé, ni l’enfermer dans un tombeau. Il faut sortir pour le chercher, dans nos vies, sur le visage des frères, dans le quotidien. »
Et lui-même avait cherché, cherché sans trêve ni repos.
Il avait cherché les sans-papiers, ces ombres des frontières, ces silhouettes dérobées aux lois, ces hommes et ces femmes sans nom, qu’il appelait les visages de Dieu en exil. Il les avait embrassés, non du haut d’un trône, mais à genoux, dans la boue de Lampedusa, là où il avait laissé battre son cœur comme une offrande. Il avait demandé pardon pour nos silences, pour notre indifférence.
Il avait cherché les enfants défigurés par l’Église elle-même, ces enfants violés dans leur silence par des mains sacrilèges qui prétendaient pourtant bénir. Et il avait dit — non pour se disculper, mais pour répondre à l’appel du juste : « La vérité avant l’institution. La douleur avant le scandale. »
Ce n’était pas un pape de protocole. Il était un homme debout dans les ruines, un homme qui nommait les crimes et qui pleurait avec les victimes.
Il avait cherché notre pays mille fois crucifié et auquel il envoyait ses prières comme des bateaux de papier. Il disait souvent, dans le secret des audiences : « Priez pour Haïti, elle est la plaie et la promesse du monde. » Il n’oubliait jamais. Surtout pas les pays que les « grands » de ce monde avait sciemment décidé d’oublier. Il les portait dans sa prière comme on porte une douleur dans la paume : discrètement, obstinément, avec cette tendresse grave qui ne fait pas de bruit mais qui sauve.
Il avait cherché la Terre, non comme un jardin d’Éden à contempler, mais comme une sœur qu’on asphyxie. Dans Laudato Si, il avait fait entrer l’écologie dans la langue des prophètes. Il avait parlé des arbres comme d’une lignée blessée, de l’air comme d’un droit volé. Il avait donné au ciel une voix. À l’eau, une mémoire. À la poussière, une dignité. Il avait rendu l’oxygène théologique.
Enfin, il avait cherché Dieu dans le tumulte — dans le silence des veuves, dans la colère des jeunes, dans l’amour de ceux qu’on ne nomme pas, qu’on n’invite pas à la table. Il refusait les logiques de palais. Il écoutait avant de condamner. Il bénissait avant de juger.
Il a toujours été un pasteur avant d’être un prince. Un homme avant d’être un dogme. Et maintenant qu’il est tombé dans le silence, que faire sinon crier au ciel : Santo Subito!
Oui, tout de suite, tout de suite, qu’on le déclare saint ! Car il n’a pas attendu la mort pour vivre selon les Béatitudes. Il a marché sur les pas de l’Agneau avec les pauvres, pleuré avec les affligés, eu faim et soif de justice.
Qu’on écrive son nom non sur une pierre, mais dans la mémoire des peuples. Qu’on le grave dans la chair du monde. Et qu’à son exemple, nous reprenions la route — pieds nus, mais le cœur ardent. Que sa très, très belle âme repose en Dieu!”
Daniel Gérard Rouzier

Le Pape François est décédé ce lundi de Pâques, 21 avril 2025.

Le pape François est décédé : paix à son âme.

Son pontificat aura été marqué par ses positions sur le changement climatique, les réfugiés, la lutte contre les inégalités économiques dont l’effacement de la dette des pays du sud, l’attention aux plus pauvres et à la paix dans le monde.

Prière de saint François d’Assise
Seigneur, faites de moi un instrument de votre paix !
Là où il y a de la haine, que je mette l’amour.
Là où il y a l’offense, que je mette le pardon.
Là où il y a la discorde, que je mette l’union.
Là où il y a l’erreur, que je mette la vérité.
Là où il y a le doute, que je mette la foi.
Là où il y a le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où il y a les ténèbres, que je mette votre lumière.
Là où il y a la tristesse, que je mette la joie.
Que je ne cherche pas tant
À être consolé… qu’à consoler;
À être compris… qu’à comprendre;
À être aimé… qu’à aimer;
Car
C’est en donnant… qu’on reçoit;
C’est en s’oubliant… qu’on trouve;
C’est en pardonnant… qu’on est pardonné;
C’est en mourant… qu’on ressuscite à l’éternelle vie.
Publication FB « Action Vivre ensemble » –  21 04 25 

Merci à l’abbé Macaire; accueil de l’abbé Jean-Jacques dans le secteur Bièvre/Daverdisse et commémoration des victimes des guerres

Le dimanche 25 août 2024, la communauté de Bièvre-Daverdisse s’est réunie dans l’église Saint-Hubert pour une célébration émouvante de remerciement et d’accueil. Cet événement marquait le départ de l’abbé Macaire, dont le service dans notre secteur a été particulièrement apprécié, et accueillait l’abbé Jean-Jacques, qui lui succède à partir de maintenant.
La messe a été animée par une grande chorale, rassemblant des choristes des différentes paroisses. La présence du doyen Casmir, toujours aussi dynamique, ainsi que de l’abbé Joseph, toujours fidèle à notre région, a ajouté à l’atmosphère chaleureuse de cette célébration. Les autorités publiques et les porte-drapeaux ont également honoré de leur présence ce bel événement. Ce moment de partage a été particulièrement bien organisé par Véronique et Catherine, qui ont veillé à chaque détail.
Au tout début de la célébration, Monsieur Francis Vanderperre a accueilli l’abbé Jean-Jacques au nom de l’équipe de secteur. Et après la prière après la communion, Catherine, au nom de tous, a exprimé notre gratitude envers l’abbé Macaire dans un
discours touchant et plein d’émotion, soulignant l’impact positif qu’il a eu sur notre communauté. Des cadeaux lui ont été remis, ainsi qu’une carte signée par un maximum de membres de notre secteur.
Après l’eucharistie, nous avons observé un moment de recueillement au monument aux morts. Le bourgmestre faisant fonction a prononcé des mots justes et sensibles pour rendre hommage aux souffrances endurées par les habitants de Bièvre durant les deux guerres mondiales, rappelant l’importance de la mémoire collective.
Cette journée a été une belle occasion de célébrer la vie de notre communauté, tout en honorant ceux qui nous ont précédés. C’est également un nouveau chapitre qui s’ouvre avec l’abbé Jean-Jacques, et nous sommes impatients de découvrir son engagement parmi nous.
Pierre Verbeek
Photos : Mélanie Allkemper, Etienne Wanlin et Pierre Verbeek.