S. Charles Borromée, évêque
Première lecture – « Nous attendons comme sauveur le Seigneur Jésus Christ, lui qui transformera nos pauvres corps à l’image de son corps glorieux » (Ph 3, 17 – 4, 1) – Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Philippiens
Frères, ensemble imitez-moi, et regardez bien ceux qui se conduisent selon l’exemple que nous vous donnons. Car je vous l’ai souvent dit, et maintenant je le redis en pleurant : beaucoup de gens se conduisent en ennemis de la croix du Christ. Ils vont à leur perte. Leur dieu, c’est leur ventre, et ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte ; ils ne pensent qu’aux choses de la terre. Mais nous, nous avons notre citoyenneté dans les cieux ; d’où nous attendons comme sauveur le Seigneur Jésus Christ, lui qui transformera nos pauvres corps à l’image de son corps glorieux, avec la puissance active qui le rend même capable de tout mettre sous son pouvoir. Ainsi, mes frères bien-aimés pour qui j’ai tant d’affection, vous, ma joie et ma couronne,
tenez bon dans le Seigneur, mes bien-aimés. – Parole du Seigneur.
Psaume 121 (122), 1-2, 3-4ab, 4cd-5
R/ Dans la joie, nous irons
à la maison du Seigneur. (Cf. Ps 121, 1)
Quelle joie quand on m’a dit :
« Nous irons à la maison du Seigneur ! »
Maintenant notre marche prend fin
devant tes portes, Jérusalem !
Jérusalem, te voici dans tes murs :
ville où tout ensemble ne fait qu’un !
C’est là que montent les tribus,
les tribus du Seigneur !
C’est là qu’Israël doit rendre grâce
au nom du Seigneur.
C’est là le siège du droit,
le siège de la maison de David.
Évangile – « Les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière » (Lc 16, 1-8) – Alléluia. Alléluia. En celui qui garde la parole du Christ l’amour de Dieu atteint vraiment sa perfection. Alléluia. (1 Jn 2, 5) – Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, Jésus disait aux disciples : « Un homme riche avait un gérant qui lui fut dénoncé comme dilapidant ses biens. Il le convoqua et lui dit : “Qu’est-ce que j’apprends à ton sujet ? Rends-moi les comptes de ta gestion, car tu ne peux plus être mon gérant.” Le gérant se dit en lui-même : “Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gestion ? Travailler la terre ? Je n’en ai pas la force. Mendier ? J’aurais honte. Je sais ce que je vais faire, pour qu’une fois renvoyé de ma gérance, des gens m’accueillent chez eux.” Il fit alors venir, un par un, ceux qui avaient des dettes envers son maître. Il demanda au premier : “Combien dois-tu à mon maître ?” Il répondit :
“Cent barils d’huile.” Le gérant lui dit : “Voici ton reçu ; vite, assieds-toi et écris cinquante.” Puis il demanda à un autre : “Et toi, combien dois-tu ?” Il répondit : “Cent sacs de blé.” Le gérant lui dit : “Voici ton reçu, écris 80.” Le maître fit l’éloge de ce gérant malhonnête car il avait agi avec habileté ; en effet, les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière. » – Acclamons la Parole de Dieu.
Le calcul fait vivre
La lecture évangélique de mercredi soulignait l’importance d’une bonne préparation en vue de s’engager à la suite du Christ. Jésus va dans le même sens aujourd’hui, mais d’une manière assez particulière: il fait l’éloge d’un gérant malhonnête! Un peu fort, non? Ce gérant s’était mis dans une mauvaise posture parce qu’il gaspillait les biens de son patron. Pour s’en sortir, il invente un stratagème douteux grâce auquel il espère s’attirer les faveurs d’autres employeurs le jour où il perdra son poste. Il trafique les reçus à l’avantage des créanciers de son maître. Voilà ce que Jésus donne en exemple. Pris au premier degré, ces propos ne tiennent pas la route sur le plan éthique. Cependant, on peut y entendre une invitation aux «fils de la lumière» à mieux se soutenir, à faire preuve d’inventivité pour que la miséricorde de Dieu, au cœur de l’Évangile, soit annoncée efficacement et vécue réellement.
Capable de…
Paul, écrivant aux Romains, complète bien la lecture évangélique; il l’éclaire et dissipe de possibles malentendus. Les «fils de la lumière» sont capables de se reprendre les uns les autres. Débordants d’espérance, ils sont habilités à prêcher l’Evangile. Mais cette faculté leur vient de la «puissance de l’Esprit» (Romains 15, 13.19) que « le Christ a mis en œuvre » (y. 18) en chacun des disciples. L’Eglise est un lieu de synergie entre ses membres et Dieu.
Tu es le compagnon qui me tient par la main
Où que j’aille, tu es le compagnon
qui me tient par la main et me conduit.
Sur cette route où je chemine,
tu es mon seul soutien.
A mes côtés tu portes mon fardeau.
En marchant, si je divague,
Toi, tu me redresses :
tu as brisé mes résistances.
O Dieu, tu m’as poussé en avant.
Tous les êtres, tous les hommes
sont devenus mes frères bien-aimés.
Maintenant ta joie me pénètre et m’entoure.
Je suis comme un enfant qui joue dans une fête.
Toukaram
PASTEUR D’UN PEUPLE EN MARCHE,
CONDUIS-NOUS PAR TES CHEMINS;
BERGER DES SOURCES VIVES,
GUIDE-NOUS VERS TON REPOS.
1. Le Seigneur est mon berger,
2. rien ne manque à mon repos,
ni les verts pâturages ni les eaux.
Jésus, tu peuples ma vie,
Toi, le pasteur de tes brebis.
3. Tu m’enseignes tes chemins,
Tu m’entraînes par tes voies
sur les monts de justice vers ta croix.
Jésus, tu donnes ta vie,
Ô vrai pasteur pour tes brebis.