« Une pause par jour » – 6 juin 2022

Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église 

Première lecture – « La mère de tous les vivants » (Gn 3, 9-15.20) –Lecture du livre de la Genèse

Quand Adam eut mangé du fruit de l’arbre, le Seigneur Dieu l’appela et lui dit : « Où es-tu donc ? » L’homme répondit : « J’ai entendu ta voix dans le jardin, j’ai pris peur parce que je suis nu, et je me suis caché. » Le Seigneur reprit : « Qui donc t’a dit que tu étais nu ? Aurais-tu mangé de l’arbre dont je t’avais interdit de manger ? » L’homme répondit : « La femme que tu m’as donnée, c’est elle qui m’a donné du fruit de l’arbre,
et j’en ai mangé. » Le Seigneur Dieu dit à la femme : « Qu’as-tu fait là ? » La femme répondit : « Le serpent m’a trompée, et j’ai mangé. » Alors le Seigneur Dieu dit au serpent : « Parce que tu as fait cela, tu seras maudit parmi tous les animaux et toutes les bêtes des champs. Tu ramperas sur le ventre et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie. Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance : celle-ci te meurtrira la tête, et toi, tu lui meurtriras le talon. » L’homme appela sa femme Ève (c’est-à-dire : la vivante), parce qu’elle fut la mère de tous les vivants. – Parole du Seigneur.

OU BIEN

Première lecture – « Ils étaient assidus à la prière, avec Marie la mère de Jésus » (Ac 1, 12-14) – Lecture du livre des Actes des Apôtres

Les Apôtres, après avoir vu Jésus s’en aller vers le ciel, retournèrent à Jérusalem depuis le lieu-dit « mont des Oliviers » qui en est proche, – la distance de marche ne dépasse pas ce qui est permis le jour du sabbat. À leur arrivée, ils montèrent dans la chambre haute où ils se tenaient habituellement ; c’était Pierre, Jean, Jacques et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques fils d’Alphée, Simon le Zélote, et Jude fils de Jacques. Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière, avec des femmes, avec Marie la mère de Jésus, et avec ses frères. – Parole du Seigneur.

Psaume 86 (87), 1-2, 3 et 5, 6-7

R/ Pour ta gloire on parle de toi,
ville de Dieu ! (cf. Ps 86 (87), 3)

Elle est fondée sur les montagnes saintes.
Le Seigneur aime les portes de Sion
plus que toutes les demeures de Jacob.

Pour ta gloire on parle de toi, ville de Dieu !
Mais on appelle Sion : « Ma mère ! »
car en elle, tout homme est né.
C’est lui, le Très-Haut, qui la maintient.

Au registre des peuples, le Seigneur écrit :
« Chacun est né là-bas. »
Tous ensemble ils dansent, et ils chantent :
« En toi, toutes nos sources ! »

Évangile « Voici ton fils. Voici ta mère » (Jn 19, 25-34) – Alléluia. Alléluia. Heureuse Vierge Marie tu as enfanté le Seigneur ! Bienheureuse Mère de l’Église, tu fais brûler en nous l’Esprit de ton Fils Jésus, le Christ. Alléluia. Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé, pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. » Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit. Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus. Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes,
mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau. – Acclamons la Parole de Dieu.

Aujourd’hui nous fêtons la bienheureuse vierge Marie, mère de l’Eglise.

Selon la volonté du Pape François, l’Église de rite romain célébrera désormais, chaque année, la mémoire de « la bienheureuse Vierge Marie Mère de l’Église » le lundi après la Pentecôte.
Comment s’articulent les relations de Marie et de l’Eglise ?
Tout d’abord, Marie est là, au pied de la croix quand son Fils rend son dernier souffle. Elle est parmi les témoins de la résurrection de son fils. Et Marie est présente en prière, discrète après l’Ascension du Christ.
Depuis l’origine, Marie, celle qui a été choisie pour porter le Fils de Dieu, elle veille sur le Fils. Tout ce qui blesse le corps de son Fils l’atteint comme un glaive qui lui transperce l’âme comme cela est relaté dans l’Evangile de Luc par Syméon.
Ensuite nous avons l’Eglise qui, depuis la Pentecôte, a reçu l’Esprit de Dieu.
L’Esprit Saint souffle sur les disciples et donne la force aux baptisés d’annoncer l’Evangile. L’Eglise est en marche. L’Église a reçu son carburant : l’Esprit-Saint.
L’Eglise a également reçu sa feuille de route, elle a pour mission d’annoncer la bonne nouvelle à toutes les nations et de baptiser les disciples au nom du Père et du Fils et de l’Esprit-Saint.
Grâce à Paul, on comprend mieux la relation de Marie et de l’Eglise.
Paul dans sa première lettre aux Corinthien s’adressant aux disciples du Christ de Corinthe et à nous par la même occasion, leur dit : « Or, vous êtes corps du Christ et, chacun pour votre part, vous êtes membres de ce corps. »
Aujourd’hui encore, Marie, mère de l’Eglise, veille sur le corps de son Fils.
Ainsi tout le long du pèlerinage de l’Eglise sur terre, Marie, discrète, veille. Marie prie pour protéger l’Eglise des tourments. Elle souffre des blessures infligées au corps du Christ. Et quand ce corps s’atrophie, quand il dépérit, elle apparait. Elle apparait car elle a reçu de son fils la mission de veiller sur l’Eglise.
Nous venons de le partager, Jésus sur la croix, juste avant de rendre son dernier souffle, confie l’Église à sa mère. « Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : Femme, voici ton fils. »
Et oui, Marie mère de l’Eglise n’est pas une image. Ne voyons pas dans « Marie, mère de l’Église » un concept de théologien, un symbole désincarné, l’objet d’un discours. Non Marie est bien une mère pour l’Eglise, c’est réel, c’est vrai.
Elle a toutes les attentions d’une mère pour son Fils. Comme nous le révèle Paul, Marie continue de prendre soin du corps de son Fils. Elle soigne tous les membres du corps de son Fils.
Ainsi à notre baptême, quand nous sommes incorporés au corps du Christ, nous gagnons une mère. Une mère qui veille sur nous comme sur tous les membres du corps de son Fils.
Et quand un membre de ce corps souffre, c’est tous les membres du corps qui souffrent et Marie avec eux ; et quand un membre de ce corps est à l’honneur, c’est tous les membres de ce corps qui sont à l’honneur et Marie avec eux. Tout cela nous pouvons le dire à la suite de Paul dans sa lettre aux corinthiens.
Alors, nous pouvons nous adresser à Marie, comme à une mère. Ce n’est pas compliqué nous avons tous une mère, nous avons tous une mère qui veille ou a veillé sur nous.
Nous avons tous fait l’expérience, du moins je l’espère, de notre mère au bord de notre lit alors qu’enfant, nous étions malades. Nous avons perçu dans les yeux de notre maman la joie quand nous avons annoncé une réussite.
Nous gardons le souvenir d’une caresse ou d’un câlin quand nous avons eu un gros chagrin.
Nous sommes appelés à la même relation avec Marie. Elle nous prend dans ses bras comme elle prend dans ses bras le corps de son Fils pour le consoler.
Marie exprime sa joie quand un des membres du corps de son fils se convertit et croit à l’Evangile.
Soyons confiants dans la constance de Marie, car jamais elle n’abandonnera son Fils. Amen !
Dominique Bourgoin, diacre.
Site internet ici !

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