S. Léon le Grand, pape et docteur de l’Église
Première lecture – « Écoutez, ô rois, et comprenez, afin que vous appreniez la sagesse » (Sg 6, 1-11) – Lecture du livre de la Sagesse
Écoutez, ô rois, et comprenez ; instruisez-vous, juges de toute la terre. Soyez attentifs, vous qui dominez les foules, qui vous vantez de la multitude de vos peuples.
Car la domination vous a été donnée par le Seigneur, et le pouvoir, par le Très-Haut,
lui qui examinera votre conduite et scrutera vos intentions. En effet, vous êtes les ministres de sa royauté ; si donc vous n’avez pas rendu la justice avec droiture, ni observé la Loi, ni vécu selon les intentions de Dieu, il fondra sur vous, terrifiant et rapide, car un jugement implacable s’exerce sur les grands ; au petit, par pitié, on pardonne, mais les puissants seront jugés avec puissance. Le Maître de l’univers ne reculera devant personne, la grandeur ne lui en impose pas ; car les petits comme les grands, c’est lui qui les a faits : il prend soin de tous pareillement. Les puissants seront soumis à une enquête rigoureuse. C’est donc pour vous, souverains, que je parle, afin que vous appreniez la sagesse et que vous évitiez la chute, car ceux qui observent saintement les lois saintes seront reconnus saints, et ceux qui s’en instruisent y trouveront leur défense. Recherchez mes paroles, désirez-les ; elles feront votre éducation. – Parole du Seigneur.
Psaume 81 (82), 3-4, 6-7
R/ Lève-toi, Dieu, juge la terre ! (Ps 81, 8a)
Rendez justice au faible, à l’orphelin ;
faites droit à l’indigent, au malheureux.
Libérez le faible et le pauvre,
arrachez-le aux mains des impies.
Je l’ai dit : Vous êtes des dieux,
des fils du Très-Haut, vous tous !
Pourtant, vous mourrez comme des hommes,
comme les princes, tous, vous tomberez !
Évangile – « Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! » (Lc 17, 11-19) – Alléluia. Alléluia. Rendez grâce en toute circonstance : c’est la volonté de Dieu à votre égard dans le Christ Jésus. Alléluia. (1 Th 5, 18) – Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, Jésus, marchant vers Jérusalem, traversait la région située entre la Samarie et la Galilée. Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s’arrêtèrent à distance et lui crièrent : « Jésus, maître, prends pitié de nous. » À cette vue, Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres. » En cours de route, ils furent purifiés. L’un d’eux, voyant qu’il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix. Il se jeta face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. Or, c’était un Samaritain. Alors Jésus prit la parole en disant : « Tous les dix n’ont-ils pas été purifiés ? Les neuf autres, où sont-ils ? Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! » Jésus lui dit : « Relève toi et va : ta foi t’a sauvé. » – Acclamons la Parole de Dieu.
La véritable mission de Jésus
Jésus, marchant vers Jérusalem. Une indication semblable revient une dizaine de fois dans l’Évangile selon saint Luc. L’auteur nous indique ainsi que ce qui va suivre est en lien direct avec le mystère du salut qui va se conclure dans la ville sainte. Le Christ a clairement établi, dès le départ, que sa mission est d’abord de proclamer la venue du Royaume. Il s’est, depuis, souvent attardé à guérir de nombreuses personnes et à réaliser de grands miracles, ce qui comporte un certain risque. On peut, en effet, se méprendre sur le sens de ce qu’il vient accomplir. Avant d’entrer dans la ville où il sera jugé, il désire que les choses soient claires. Il ne veut pas qu’on le prenne pour un simple guérisseur.
La véritable guérison
Après avoir guéri les dix lépreux, Jésus les envoie se montrer aux prêtres. Le fait qu’un Samaritain revienne plutôt pour rendre grâce au Seigneur nous apprend la véritable portée de la guérison. La maladie ne nous atteint pas seulement dans notre corps. Elle peut aussi toucher notre relation à Dieu. Quand nous souffrons, des questions, des doutes et même de la colère surgissent souvent. Nous pouvons être tentés de rendre Dieu responsable de notre malheur. Nous sommes atteints dans notre capacité de lui faire confiance, de le louer en toute simplicité.
Rétablir la relation
En guérissant les lépreux, Jésus les a purifiés, certes, mais plus encore, il a voulu rétablir leur relation à Dieu brisée par l’épreuve. La guérison divine va bien au-delà du corps: elle redonne paix et joie et, surtout, elle recrée la capacité de revenir vers Dieu dans la confiance. C’est ce qui est arrivé au Samaritain guéri. Sa foi l’a sauvé parce qu’il a laissé la présence apaisante du Seigneur l’atteindre jusque dans les profondeurs de son être blessé.
O Esprit de joie
O Esprit de joie !
Que de fois je t’ai retrouvé
au détour de l’imprévu !
Combien de fois, tu as jailli
du jeu des enfants sous ma fenêtre,
rieur et limpide,
d’un jeune couple sortant de la mairie
comme deux papillons de leur chrysalide,
de vieillards dont les mains et le visage
sont une si longue histoire d’amour,
de cet ami de la nature
qui admire un arbre
avec de la tendresse plein les yeux,
de cette contemplative
dont le visage
est comme un reflet
du sourire de Dieu,
de ces jeunes handicapés
disputant un match de basket acharné…
Si chacun de nous, le soir
en repensant sa journée,
pouvait découvrir un signe de toi,
Esprit de joie… de la joie de Dieu !
Michel Hubaut
Rendez grâce au Seigneur car il est bon
Rendez grâce au Seigneur car il est bon,
Rendez grâce au Seigneur car il est bon,
Rendez grâce au Seigneur car il est bon,
Eternel est son amour.
La maison d’Israël peut le dire,
La maison d’Aaron peut le dire,
Tout le peuple de Dieu peut le dire :
Rendez grâce au Seigneur car il est bon.
Ta puissance, Seigneur me relève,
Ton amour me redonne courage,
Près de Toi je retrouve la force,
Rendez grâce au Seigneur car il est bon.
Quand je vois la misère des hommes,
La souffrance et la guerre sur terre,
Je me lève et je crie que j’espère :
Rendez grâce au Seigneur car il est bon.
Oui je sais qu’avec Toi je peux vivre,
J’entrerai par la porte entrouverte,
Je vivrai dans la joie du Royaume :
Rendez grâce au Seigneur car il est bon.