Les statistiques sont encourageantes. Il y a de moins en moins d’hospitalisation pour Covid 19 et les services de nos hôpitaux se vident progressivement. Bien sûr, les experts de l’OMS nous rappellent les exigences de prudence. Mais, en définitive, les nouvelles sont bonnes et tant mieux !
A l’entrée de nos villes, les bouchons se mettent de nouveau en place tous les matins ; des enfants s’ébattent dans les cours de récréation de nos écoles et les terrasses des cafés se remplissent de clients rieurs. Les touristes sont de retour dans notre belle région à la grande satisfaction du commerce qui craignait de finir exsangue. S’il n’y avait les masques, le gel et la distanciation, à s’y méprendre, on croirait que tout est redevenu comme avant.
Faut-il que tout redevienne comme avant ? Le « monde d’après » sera-t-il un copier-coller de celui d’avant ? N’avons-nous rien à retenir de ces mois de confinement ? Et si nous saisissions cette expérience inédite pour laisser venir quelques interrogations de fond ? Si nous en profitions pour réviser notre hiérarchie de valeurs et envisager quelques ajustements heureux de notre mode de vie.Au sujet du temps, est-il inévitable de se laisser réenvahir par un rythme effréné avec son corollaire de stress permanent ? En ce qui concerne l’espace, ne serait-il pas heureux d’envisager notre mobilité autrement ? Quant à nos relations, allons-nous continuer à en prendre grand soin comme durant ces dernières semaines ? Et cette planète qui nous héberge, n’avons-nous pas à la respecter en optant pour des modes de consommation plus réfléchis et un style de vie plus sobre ? Quant à notre vie spirituelle, osons la déployer pour qu’elle féconde toutes les autres dimensions. Sans nul doute, de telles décisions seront favorables à une croissance … mais globale celle-là ! Faisons preuve d’audace, mettons les mains à la pâte pour bâtir demain autrement.
« Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle ». (Marc 1)
Abbé Pascal ROGER