Nous ne savons plus attendre. Avec le four à micro-ondes, le repas est servi en quelques minutes ; un vol transatlantique ne prend que six ou sept heures ; on construit une maison en trois semaines. Nous avons le sentiment qu’il est humiliant d’attendre et que cela est réservé aux pauvres. Il est vrai que les riches et les puissants s’organisent pour ne pas attendre. Pourtant nous serions aveugles si nous pensions pouvoir supprimer toute attente. Les réalités les plus belles et les plus importantes, nous ne les fabriquons pas, nous les attendons. Nous ne pouvons pas les acheter, nous les mendions. Elles nous sont offertes comme une grâce qu’on ne mérite pas. Ainsi en est-il de l’amitié ou de la tendresse que les autres nous donnent et dont nous avons besoin plus que de pain pour vivre. Dieu passe dans nos vies de mille manières. Nous n’y discernons pas toujours sa présence et son amour, parce que nous sommes si distraits et pas assez désireux de le voir. Dieu se donne à qui sait l’attendre. On manifeste son amour dans l’attente. Et le désir intense de la venue de Dieu est la porte de notre cœur que nous ouvrons pour l’accueillir. Durant l’Avent, prenons le temps d’attendre Dieu, comme seuls les pauvres sont capables de le faire, comme la Vierge Marie en qui se concentre toute l’espérance de l’humanité. L’attente n’est pas un temps d’absence. Dieu agit déjà dans notre cœur et il prépare sa venue prochaine.
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