Réfléxion en ce dimanche de Pâques – Abbé Olivier Fröhlich

Connaissez-vous les « myrophores » ?
👩🏻👩🏽‍🦳👩‍🦰 Au matin de Pâques, le jour se lève à peine que des femmes viennent au tombeau embaumer le corps de Jésus. Ce sont elles, les myrophores, celles qui apportent du parfum (myrrhe).
L’Église a parfois oblitéré ce fait : les premiers témoins de la résurrection sont des femmes !
🧐 Ces femmes myrophores sont curieuses. Et c’est ici une grande qualité ! Elles sont curieuses à double titre : elles veulent voir où on a mis Jésus, mais elles viennent aussi pour prendre soin de lui, pour l’embaumer. Les 2 mots ont la même racine en latin : « curiosus » a donné « curieux » mais aussi « cure, soin ».
Être curieux, c’est donc prendre soin, être attentif à toutes et à tous.
🧐 Être curieux est donc la condition du croyant : s’intéresser à tout, essayer de toujours approfondir notre foi, de comprendre le monde – compliqué – dans lequel nous vivons ; et s’intéresser à tous : prendre des nouvelles, être attentif, bienveillant…
🧐 Être curieux c’est soigner l’humanité, en nous et autour de nous. Voilà qu’un « vilain défaut » devient une grande qualité, gage d’ouverture d’esprit et de cœur.
Soyons des myrophores et des curieux.
➤ Curieux de tout, curieux de Dieu, parce que tout peut nous faire découvrir le Christ.
➤ Curieux de tous, ayant le souci de prendre soin, de prendre soin les uns des autres.
🎉 Belle fête de Pâques. Alléluia !
Abbé Olivier Fröhlich, vicaire général du diocèse de Tournai