L’Evangile de ce 19e dimanche ordinaire face à l’actualité !

« Lève-toi et mange ! ». C’est par ces mots que l’Ange de Dieu interpelle le prophète Elie complètement abattu, découragé, meurtri au point qu’il supplie Dieu de le rappeler à Lui : « C’en est trop, Seigneur ! Reprends ma vie ! ».

Étrange situation : là où l’Homme se retrouve au plus bas, comme anéanti, quasiment acculé à  ne plus se relever, Dieu, Lui, fait la démarche de venir à lui non pas seulement pour le réconforter ou le rassurer mais aussi pour lui donner les forces physiques indispensables qui vont le remettre debout : en effet, en plein désert, Elie découvre à côté de lui une cruche d’eau et une galette de pain… Lire la suite

Homélie 19ème dimanche temps ordinaire Année B – Abbé Fernand Stréber

« Le  pain qu’on appelait autrefois « le pain des anges », c’est le pain qu’un ange, une âme généreuse dépose près de nous comme un cadeau lorsque nous sommes découragés, lorsque nous sommes dans une zone d’ombre. C’est le pain qui nous fera nous lever, nous rendra l’espérance, nous ressuscitera à la vie et nous aidera à poursuivre la route, entraînant d’autres avec nous. » Abbé Fernand Stréber

Nous ne pouvons pas vivre sans Eucharistie
Lecture du premier livre des Rois 19, 4-8

En ce temps-là, le prophète Élie, fuyant l’hostilité de la reine Jézabel, marcha toute une journée dans le désert.  Il vint s’asseoir à l’ombre d’un buisson, et demanda la mort en disant : « Maintenant, Seigneur, c’en est trop !  Reprends ma vie : je ne vaux pas mieux que mes pères. » Puis il s’étendit sous le buisson, et s’endormit.  Mais voici qu’un ange le toucha et lui dit : « Lève-toi, et mange !» Il regarda, et il y avait près de sa tête une galette cuite sur des pierres brûlantes et une cruche d’eau.  Il mangea, il but, et se rendormit.  Une seconde fois, l’ange du Seigneur le toucha et lui dit : « Lève-toi, et mange, car il est long le chemin qui te reste. » Élie se leva, mangea et but.  Puis, fortifié par cette nourriture, il marcha quarante jours et quarante nuits jusqu’à l’Horeb, la montagne de Dieu.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 6, 41-51

En ce temps-là, les Juifs récriminaient contre Jésus parce qu’il avait déclaré : « Moi, je suis le pain qui est descendu du ciel. » Ils disaient : « Celui-là n’est-il pas Jésus, fils de Joseph ? Nous connaissons bien son père et sa mère. Alors comment peut-il dire maintenant : ‘Je suis descendu du ciel’ ? » Jésus reprit la parole : « Ne récriminez pas entre vous. Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous instruits par Dieu lui-même. Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement vient à moi. Certes, personne n’a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu : celui-là seul a vu le Père. Amen, amen, je vous le dis : il a la vie éternelle, celui qui croit. Moi, je suis le pain de la vie. Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ; mais le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas. Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »

Homélie

Les lectures bibliques d’aujourd’hui partent de deux besoins vitaux : manger et boire.

Dans la première lecture, la galette et la cruche d’eau rendent le moral à Elie, lui, le prophète découragé.

Dans l’évangile de Jean, Jésus se présente comme étant le Pain de vie.

Dans ces deux lectures comme en bien d’autres endroits de la bible, Dieu et Jésus donnent un sens inédit à des réalités quotidiennes et familières tels le pain, l’eau et le vin. Lire la suite