Trinité C – Evangile (Jean 16, 12-15)
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter. Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière. En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même : mais ce qu’il aura entendu, il le dira ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître. Lui me glorifiera, car il recevra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. Tout ce que possède le Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : L’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. »
Homélie
Je vais diviser mon intervention en 3 parties : Dieu Jésus et l’Esprit-Saint.
La première : Dieu : Un nom qui ne dit plus rien à la plupart des hommes et des femmes de ce temps.
Dieu, c’est comme un nom venu du passé, des temps les plus lointains,
un Dieu qui serait tout mais ne serait personne,
une sorte de force qui dominerait le monde,
un Dieu utilisé pour faire régner l’ordre: « gare au juge suprême »,
parfois appelé « bon Dieu », comme pour rectifier.
Le nom de Dieu est parfois utilisé par les pires fanatiques de toutes les religions pour le mettre à leur service.
Il est parfois accaparé par certains qui se disent en relation directe.
« Nul ne l’a jamais vu« , disait de Lui l’évangéliste Jean.
Tous comptes faits, un Dieu à toutes les sauces, parce que sans visage.
2° partie : Jésus.
Un jour, à Bethléem, vint un homme, un homme à part entière.
Il avait la peau basanée comme les gens de son pays.
Il avait deux mains de charpentier, comme un bon ouvrier.
Il avait un cœur grand comme ça.
Cet homme avait un prénom: il s’appelait Jésus.
II avait une famille, des racines.
Il habitait un village : Nazareth.
Et un jour, il partit à travers la Palestine à la rencontre des hommes et des femmes de son temps, surtout des plus petits, des malades, des rejetés, des pécheurs, des femmes et des enfants.
« Mes frères », disait‑il.
Rapidement, dans ses discours, Jésus a parlé de Dieu en l’appelant « papa ».
Dans sa prière Il parlait à Dieu en l’appelant « Père » parce que tous les deux, ils s’aimaient.
Jésus nous a appris que Dieu avait son visage : Un beau visage d’homme.
3° partie : L’Esprit-Saint.
Depuis que nous sommes baptisés, nous sommes animés du souffle de Jésus Pour le dire autrement : Nous sommes animés de son Esprit.
« L’Esprit reçoit ce qui vient de Jésus pour nous le faire connaître » dit l’Evangile de ce jour.
Nous sommes stimulés à découvrir L’Esprit-Saint aussi dans le cœur d’hommes et de femmes d’aujourd’hui.
Si nous le cherchons, nous le trouvons à l’œuvre, à travers ces personnes relevant, défendant les blessés de la vie,
se rangeant du côté de ceux et celles que l’on méprise,
de ceux que l’on condamne au nom même de Dieu.
Si nous cherchons l’Esprit-Saint de cette manière, nous découvrions que L’Esprit-Saint est aussi une personne qui se met toujours de notre côté autrement dit du côté de l’Homme et jamais contre lui et qu’il a un visage :Un beau visage de Dieu.
P’tit rawett’ : La Trinité c’est un cours d’eau
La source du cours d’eau jaillissant de la terre me fait penser à Dieu Père qui donne vie.
La fontaine rend la source visible. Elle me fait penser à Jésus.
Le ruisseau coule jusqu’à nous. Il me fait penser à l’Esprit-Saint.
Ils sont trois mais tout un comme le cours d’eau qui a le même goût à la source, dans la fontaine et dans le ruisseau.
Abbé Fernand Stréber