C’est à nous aussi, comme à Jésus, que le Seigneur nous dit : « Tu es mon fils bien-aimé, en toi je trouve ma joie. »
Un Dieu qui trouve sa joie en nous ! Quelle bonne nouvelle !
Mais il doit parfois y trouver de la tristesse…
Abbé Fernand Stréber
Évangile (Lc 3, 15-16.21-22)
En ce temps-là, le peuple venu auprès de Jean le Baptiste était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Christ. Jean s’adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. » Comme tout le peuple se faisait baptiser et qu’après avoir été baptisé lui aussi, Jésus priait, le ciel s’ouvrit. L’Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus, et il y eut une voix venant du ciel : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »
Homélie
Habituellement, le baptême de Jésus est célébré le 3° dimanche après Noël. Cela peut donner à penser que Jésus ait été baptisé tout de suite après sa naissance alors qu’il a été baptisé à 30 ans juste avant d’entamer sa vie de prédicateur dans les campagnes de Palestine mais surtout en Galilée donc assez loin des autorités religieuses de Jérusalem.
J’aimerais profiter de l’occasion de la fête du baptême de Jésus pour réfléchir avec vous quelques instants sur ce sacrement que nous avons reçu.
La majorité d’entre nous – sinon tout le monde – avons été baptisés quelques jours après notre naissance si bien que nous n’avons gardé aucun souvenir de cette fête. Les plus jeunes de notre assemblée ont pu visionner des photos de leur baptême.
Le jour de notre profession de foi nous avons repris à notre compte la décision que nos parents ont prise pour nous à notre naissance. Nous avons marqué notre accord en vue de suivre le chemin de vie proposé par l’Evangile. Ce jour-là nous avons décidé de prendre Jésus comme co-équipier pour construire une vie de bonheur avec lui. C’est surtout à partir de ce jour-là que le sacrement du baptême a eu en toute logique des conséquences concrètes dans notre vie.
En voici 6 :
- Comme baptisés nous prenons conscience que nous appartenons à une grande famille : l’Eglise. Nous sommes amenés à rencontrer d’autres membres de cette famille, à entretenir des relations avec eux, à célébrer notre foi avec Cela se fait le plus souvent par la participation à la messe du W-E, lors de grandes fêtes, lors de mariages ou de funérailles. Des personnes choisissent de donner quelques heures de leur temps au service de la chorale, de la liturgie, de la catéchèse, de la fabrique d’église, de la décoration de l’église, de la sacristie, ….
- Comme baptisé, nous acceptons de chercher toute notre vie à toujours mieux comprendre la Bible et plus précisément les Evangiles autrement dit la vie et l’enseignement de Jésus. Certains lisent la bible et l’approfondissent par une recherche personnelle ou en groupe. La majorité nourrit sa foi en écoutant des homélies ou en lisant des commentaires sur internet ou encore en lisant la presse ou des livres. Il existe aujourd’hui une multitude d’outils pédagogiques mis à notre disposition pour nous aider à approfondir notre foi.
- La jour de notre baptême, nous avons reçu l’Esprit Saint. Jésus a reçu l’Esprit de Dieu aussi ce jour-là. L’Evangile du jour nous dit qu’il est apparu sous une apparence corporelle, comme une colombe. L’Esprit Saint nous accompagne dans notre vie quotidienne. Nous sommes appelés à le solliciter et à lui faire confiance pour qu’il nous aide à discerner autrement dit à apprendre à faire les bons choix au bon moment.
- A travers ces choix nous acceptons de travailler à la construction d’un monde plus juste et plus fraternel pour un nombre de gens sans cesse en augmentation. Notre participation aux opérations de solidarité proposées par l’U.P. et par la société civile est un moyen pour y parvenir.
- Comme baptisé, nous vivons dans l’espérance d’un perfectionnement toujours possible notamment dans notre vie personnelle. Notre prière quotidienne personnelle nourrit notre conviction que nous sommes aimé-e-s de Jésus ce qui est la spécificité de notre foi chrétienne.
- Comme baptisé, nous sommes stimulés à prendre des engagements au profit et avec nos enfants et petits enfants, dans le réseau associatif, dans la vie politique et dans la société qui nous entourent.
Ces six conséquences ne sont pas évidentes à vivre chaque jour. Ce n’est pas facile d’être chrétien. Il est parfois plus correct de dire que nous devenons progressivement chrétiens. Certains affirment même qu’il leur arrive d’être chrétien.
Heureusement, Jésus ne nous laisse pas tomber et c’est gai de suivre quelqu’un comme lui qui nous aime tel que nous sommes et qui nous dit aujourd’hui : « Tu es mon fils bien aimé, ma fille bien aimée. En toi, je trouve ma joie. ». Cette phrase est tellement essentielle qu’elle est reprise six fois dans les trois premiers évangiles.
Fd Stréber
Prière universelle
Célébrant : Avec cette certitude de nous savoir les bien-aimés de Dieu tous ensemble nous le prions :
Fondamentalement Dieu veut le bonheur de l’Homme. Pour que nous comprenions que la construction de notre bonheur est indissociable du bonheur des autres.
Seigneur nous te prions.
Par son immersion dans l’eau du Jourdain, Jésus montre qu’il se plonge entièrement dans notre condition humaine. Pour que nous osions le rejoindre dans sa divinité en reconnaissant que nous sommes ses fils et ses filles bien-aimés.
Seigneur nous te prions.
En cette période hivernale toutes les misères, même les plus cachées refont surface. Pour que nos cœurs ne restent pas insensibles à toutes les détresses des plus démunis.
Seigneur nous te prions
Plusieurs étudiants préparent des examens. Pour que nous puissions encourager leurs efforts par de petites attentions délicates,
Seigneur, nous te prions.
Célébrant : Dieu notre Père, veille sur nous avec tendresse et donne-nous un cœur attentif à celles et ceux qui sont tes préférés.
P’tit’ rawett’ – « Mère veilleuse » maman
Une maman se promenait un jour en compagnie de Julien, son fils âgé de 12 ans, et elle lui dit :
– Tu sais, Julien, il y a bien plus de douze ans que je t’aime !
– Mais je n’étais pas encore né, répond le gamin !
Et la maman de dire :
-Quand j’étais petite fille, j’aimais déjà l’enfant que j’aurais plus tard.