Pourquoi appelons-nous la famille de Jésus la Sainte Famille ?
Elle est sainte non pas parce qu’elle est idéale, idyllique, de bonne conduite…, mais tout simplement parce qu’elle est visitée par Dieu !
Les nôtres peuvent aussi le devenir…
Belle fin d’année ! En prime mes bons vœux.
A l’année prochaine !
Abbé Fernand Stréber
Évangile (Lc 2, 41-52)
Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Quand il eut douze ans, ils montèrent en pèlerinage suivant la coutume. À la fin de la fête, comme ils s’en retournaient, le jeune Jésus resta à Jérusalem à l’insu de ses parents. Pensant qu’il était dans le convoi des pèlerins, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. Ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem, en continuant à le chercher. C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses. En le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ! » Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? » Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait. Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements. Quant à Jésus, il grandissait en sagesse, en taille et en grâce,
Homélie
Ne trouvez-vous pas un peu négligeant et insouciant le comportement de ces parents qui ne remarquent la disparition de leur enfant de 12 ans que trois jours plus tard ? En Belgique, Child Focus aurait été mis en alerte depuis longtemps ! Ce qui est aussi étonnant c’est que Jésus soit resté 3 jours à bavarder avec des docteurs de la loi !
1 Il saute aux yeux que cette fugue de Jésus est un récit construit par l’évangéliste St Luc. Je me permets d’en donner 5 indices.
- Sans être grands théologiens, nous faisons facilement le rapprochement entre ces 3 jours et les 3 jours qui séparent le Vendredi-Saint du dimanche de Pâques.
- Les parents de Jésus vont à Jérusalem avec leur fils à l’occasion de la fête annuelle de Pâques.
- En plus de ces 3 jours de disparition il y a ce pèlerinage à Jérusalem qui rappelle la montée de Jésus à Jérusalem 30 ans plus tard quelques jours avant sa passion autrement dit quelques jours avant la Pâque juive.
- Ensuite il y a la recherche éprouvante de Marie et Joseph qui nous fait penser à la recherche des femmes au tombeau qui ne trouvent pas le corps du crucifié.
- « Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père?» Par ces mots, Jésus montre sa familiarité avec le Père et nous renvoie à ses tous derniers mots sur la croix : « Père entre tes mains je remets mon esprit ».
2a Ce texte biblique nous permet de ne pas confondre nos rêves d’harmonie familiales et nos expériences familiales concrètes. En nous racontant cette histoire, Luc nous montre que, dès l’âge de 12 ans, Jésus acquiert sa maturité et son autonomie religieuse et c’est à ses parents qu’il le fait d’abord comprendre. Jésus nous montre que, pour nous comme pour lui, la première filiation est celle vis-à-vis de Dieu Père. Voilà notre 1ère famille, toute autre famille découlant de celle-là.
La fête de la Sainte Famille n’est pas la présentation d’un modèle qu’il faudrait reproduire mais le rappel de l’action de Dieu au cœur de nos réalités humaines à commencer par notre vie de famille.
2b Autrement dit la fête de la Ste Famille que nous célébrons aujourd’hui est avant tout la fête de la grande famille humaine, dans laquelle nous sommes tous fils et filles d’un même Père. Ceci ne veut en rien écarter ou minimiser la valeur de notre cellule familiale mais au contraire, c’est une invitation à étendre l’amour, le dévouement que nous prodiguons si facilement dans la chaleur de notre foyer à d’autres personnes.
Pour atteindre ce but, il est particulièrement heureux que cette fête est placée entre Noël et la nouvelle année.
A quoi bon tirer une tête d’enterrement, alors qu’il y a de la joie à croire, à espérer, et à se savoir aimés de Dieu et des autres.
Que l’année 2025 soit une année familiale où chacun-e a sa place y compris Dieu lui-même. Bonne, sainte et heureuse année
Fd STREBER
P’tit rawett’ en lien avec le réveillon. : 34 DÉCEMBRE
Cette année-là, on se réjouissait de jeter l’année ancienne, pour en étrenner une nouvelle le premier janvier.
L’année passée n’avait pas été très bonne. Aussi, on regardait le calendrier avec beaucoup d’impatience !
C’est vrai, l’année qui se terminait était usée et rafistolée, juste bonne à jeter.
Alors, tout le monde se réjouissait d’entamer une nouvelle année toute propre, toute belle. On avait fait des tas de promesses et de projets.
On était le soir du 31 décembre : dans quelques heures, on verrait la belle page blanche d’une nouvelle année.
Mais, à minuit, le 31 décembre, quand on a enlevé le feuillet du calendrier, qu’a-t-on vu ?
Paf ! 32 décembre !
Oui, vous avez bien lu : 32 décembre !
Normalement, on aurait dû voir arriver le 1er janvier.
Ben non : 32 décembre. L’année usée et rafistolée refusait de s’en aller.
Cependant, il fallait attendre minuit pour arracher ce curieux feuillet du calendrier.
On refit le réveillon, et à minuit, que vit-on apparaître au calendrier ?
33 décembre !
Que se passait-il ?
Peut-être que l’année toute neuve avait peur d’arriver.
Peut-être que l’année usée et rafistolée ne pouvait pas s’en aller… Mais, pourquoi l’une ne partait-elle pas et l’autre n’arrivait-elle pas ? On refit encore le réveillon, on se sentait un peu malade, le cœur n’y était plus. Et à minuit ?
Paf ! 34 décembre ! Avec ce calendrier fou, le monde ne tournait plus rond du tout.
Les vacances de Noël s’allongeaient sans la permission des directeurs d’écoles, ça c’était chouette. Mais, la vieille année usée et rafistolée commençait à craquer de partout sous le poids de ces jours en plus…
Alors, on se posa des questions. Au cours de l’année dernière, est-ce que j’ai bien fait tout ce que j’avais promis de faire ?
Saperlipopette ! On avait oublié les promesses faites au dernier nouvel an.
Alors, pas étonnant que l’année nouvelle n’osait pas arriver !
Ce soir-là, on refit le réveillon de nouvel an encore une fois. Mais, pas le même réveillon. On fit des promesses de nouvel an, mais des sincères et des réalistes qu’on était sûr de pouvoir tenir.
A minuit, en tremblant, on arracha le feuillet du 34 décembre.
Ouf ! 1er janvier ! On était en route pour une nouvelle année.