Ste Elisabeth du Portugal
Première lecture – « Va, tu seras prophète pour mon peuple » (Am 7, 10-17) – Lecture du livre du prophète Amos
En ces jours-là, Amazias, le prêtre de Béthel, envoya dire à Jéroboam, roi d’Israël : « Amos prêche la révolte contre toi, en plein royaume d’Israël ; le pays ne peut plus supporter tous ses discours, car voici ce que dit Amos : “Le roi Jéroboam périra par l’épée, et Israël sera déporté loin de sa terre.” » Puis Amazias dit à Amos : « Toi, le voyant, va-t’en d’ici, fuis au pays de Juda ; c’est là-bas que tu pourras gagner ta vie en faisant ton métier de prophète. Mais ici, à Béthel, arrête de prophétiser ; car c’est un sanctuaire royal, un temple du royaume. » Amos répondit à Amazias : « Je n’étais pas prophète ni fils de prophète ; j’étais bouvier, et je soignais les sycomores. Mais le Seigneur m’a saisi quand j’étais derrière le troupeau, et c’est lui qui m’a dit : “Va, tu seras prophète pour mon peuple Israël.” Écoute maintenant la parole du Seigneur,
toi qui me dis : “Ne prophétise pas contre Israël, ne parle pas contre la maison d’Isaac.” Eh bien, voici ce que le Seigneur a dit : Ta femme devra se prostituer en pleine ville, tes fils et tes filles tomberont par l’épée, la terre qui t’appartient sera partagée au cordeau, toi, tu mourras sur une terre impure, et Israël sera déporté loin de sa terre. » – Parole du Seigneur.
Psaume 18b (19), 8, 9, 10, 11
R/ Les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables. (Ps 18b, 10cd)
La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie ;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.
Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur ;
le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard.
La crainte qu’il inspire est pure,
elle est là pour toujours ;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables :
plus désirables que l’or,
qu’une masse d’or fin,
plus savoureuses que le miel
qui coule des rayons.
Évangile – « Les foules rendirent gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes » (Mt 9, 1-8) – Alléluia. Alléluia. Dans le Christ, Dieu réconciliait le monde avec lui : il a mis dans notre bouche la parole de la réconciliation. Alléluia. (cf. 2 Co 5, 19) – Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus monta en barque, refit la traversée, et alla dans sa ville de Capharnaüm. Et voici qu’on lui présenta un paralysé, couché sur une civière. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Confiance, mon enfant, tes péchés sont pardonnés. » Et voici que certains parmi les scribes se disaient : « Celui-là blasphème. » Mais Jésus, connaissant leurs pensées, demanda : « Pourquoi avez-vous des pensées mauvaises ? En effet, qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire : “Tes péchés sont pardonnés”, ou bien dire : “Lève-toi et marche” ? Eh bien ! pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir, sur la terre, de pardonner les péchés… – Jésus s’adressa alors au paralysé – lève-toi, prends ta civière, et rentre dans ta maison. » Il se leva et rentra dans sa maison. Voyant cela, les foules furent saisies de crainte, et rendirent gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes. – Acclamons la Parole de Dieu.
Guérison et relèvement
Au paralysé devant lui sur une civière, Jésus commence par dire que ses péchés sont pardonnés. Il le guérit donc intérieurement avant de le soigner physiquement. C’est un homme nouveau qui se lève, touché par la grâce dans tout son être. Il retrouve son indépendance, sa dignité, sa liberté. Parmi les témoins, ceux qui ont la foi comprennent que Dieu a agi dans la vie du malade. C’est ce même Dieu qui vient à notre rencontre dans le sacrement du pardon par lequel il nous guérit de l’intérieur, nous relève. Par la voix de son ministre, il nous répète ce que Jésus disait au paralytique. Par le signe de la croix, il nous fait comprendre que nous sommes pardonnés.
Celui qui nous a dit qu’il « a le pouvoir, sur la terre, de pardonner les péchés » a choisi de confier ce pouvoir à l’Église. Quand nous disons que nous « allons à la confession, » nous pensons peut-être que c’est comme « aller chez le dentiste » – quelque chose que nous n’aimons pas beaucoup, qui nous fait mal, mais nous savons que c’est bon pour nous et qu’après nous nous sentirons mieux. Pourtant, le sacrement de la réconciliation est plutôt le sacrement de la liberté, d’une rencontre personnelle avec celui qui nous aime au delà de notre entendement. C’est une rencontre tout aussi importante que celle du paralytique et de Jésus dans cette maison bondée, où le bruit de la conversation s’est calmé soudainement et chacun a retenu son souffle pour entendre ce que Jésus allait dire et faire. Dans ce sacrement impressionnant, nous confessons nos péchés au prêtre, qui prononce les mots de l’absolution. Mais, en réalité, c’est Jésus qui soulève le fardeau de la culpabilité de nos épaules et nous rend libres. C’est Jésus qui guérit notre paralysie spirituelle et nous aide à avancer de nouveau.
Prière
Tu ne juges pas, Seigneur, selon les apparences, les réputations… Tu accueilles les pécheurs que nous sommes, et tu nous rejoins au plus profond de notre cœur, pour y faire circuler la sève de ton amour miséricordieux qui libère et guérit les blessures du mal.
Christiane, enseignante
Rendons gloire à notre Dieu
R. Rendons gloire à notre Dieu !
Lui qui fit des merveilles,
Il est présent au milieu de nous
Maintenant et à jamais !
1. Louons notre Seigneur,
Car grande est sa puissance,
Lui qui nous a créés,
Nous a donné la vie.
2. Invoquons notre Dieu,
Demandons-lui sa grâce,
Il est notre Sauveur,
Notre libérateur.
3. Oui le Seigneur nous aime,
Il s´est livré pour nous.
Unis en son amour,
Nous exultons de joie.
4. Dieu envoie son Esprit,
Source de toute grâce,
Il vient guider nos pas
Et fait de nous des saints.
5. Gloire à Dieu notre Père,
À son Fils Jésus-Christ,
À l´Esprit de lumière
Pour les siècles des siècles.