« Une pause par jour » – 22 juin 2024

S. Paulin de Nole, évêque – S. Jean Fisher, évêque et S. Thomas More, martyrs

Première lecture – « Zacharie, que vous avez assassiné entre le sanctuaire et l’autel » (2 Ch 24, 17-25) – Lecture du deuxième livre des Chroniques

Après la mort de Joad, les princes de Juda vinrent se prosterner devant le roi Joas, et alors le roi les écouta. Les gens abandonnèrent la maison du Seigneur, Dieu de leurs pères, pour servir les poteaux sacrés et les idoles. À cause de cette infidélité, la colère de Dieu s’abattit sur Juda et sur Jérusalem. Pour les ramener à lui, Dieu envoya chez eux des prophètes. Ceux-ci transmirent le message, mais personne ne les écouta. Dieu revêtit de son esprit Zacharie, le fils du prêtre Joad. Zacharie se présenta devant le peuple et lui dit : « Ainsi parle Dieu : Pourquoi transgressez-vous
les commandements du Seigneur ? Cela fera votre malheur : puisque vous avez abandonné le Seigneur, le Seigneur vous abandonne. » Ils s’ameutèrent alors contre lui et, par commandement du roi, le lapidèrent sur le parvis de la maison du Seigneur. Le roi Joas, en faisant mourir Zacharie, fils de Joad, oubliait la fidélité que Joad lui avait témoignée. Zacharie s’était écrié en mourant : « Que le Seigneur le voie, et qu’il fasse justice ! » Or, à la fin de l’année, l’armée d’Aram monta contre le roi Joas et arriva en Juda et à Jérusalem. Ses hommes massacrèrent tous les princes du peuple et envoyèrent tout le butin au roi de Damas. L’armée d’Aram ne comptait qu’un petit nombre d’hommes, et pourtant le Seigneur leur livra une armée très importante, parce que les gens de Juda avaient abandonné le Seigneur, Dieu de leurs pères ; et Joas reçut le châtiment qu’il méritait. Lorsque les Araméens partirent, le laissant dans de grandes souffrances, ses serviteurs complotèrent contre lui parce qu’il avait répandu le sang du fils du prêtre Joad, et ils le tuèrent sur son lit. Il mourut, et on l’ensevelit dans la Cité de David, mais non pas dans les tombeaux des rois. – Parole du Seigneur.

Psaume 88 (89), 4-5, 29-30, 31-32, 33-34

R/ Sans fin, je lui garderai mon amour. (ps 88, 29a)

« Avec mon élu, j’ai fait une alliance,
j’ai juré à David, mon serviteur :
J’établirai ta dynastie pour toujours,
je te bâtis un trône pour la suite des âges. »

« Sans fin je lui garderai mon amour,
mon alliance avec lui sera fidèle ;
je fonderai sa dynastie pour toujours,
son trône aussi durable que les cieux.

« Si ses fils abandonnent ma loi
et ne suivent pas mes volontés,
s’ils osent violer mes préceptes
et ne gardent pas mes commandements.

« Je punirai leur faute en les frappant.
et je châtierai leur révolte,
mais sans lui retirer mon amour,
ni démentir ma fidélité. »

Évangile – « Ne vous faites pas de souci pour demain » (Mt 6, 24-34) – Alléluia. Alléluia. Jésus Christ s’est fait pauvre, lui qui était riche, pour que vous deveniez riches par sa pauvreté. Alléluia. (cf. 2 Co 8, 9) – Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Nul ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent. C’est pourquoi je vous dis : Ne vous souciez pas, pour votre vie, de ce que vous mangerez, ni, pour votre corps, de quoi vous le vêtirez. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils n’amassent pas dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Vous-mêmes, ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? Qui d’entre vous, en se faisant du souci, peut ajouter une coudée à la longueur de sa vie ? Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas. Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’était pas habillé comme l’un d’entre eux. Si Dieu donne un tel vêtement à l’herbe des champs, qui est là aujourd’hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ? Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : “Qu’allons-nous manger ?” ou bien : “Qu’allons-nous boire ?” ou encore : “Avec quoi nous habiller ?” Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. Ne vous faites pas de souci pour demain : demain aura souci de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine. » – Acclamons la Parole de Dieu.

Vivre dans la confiance

Qu’il est bon de nous imprégner de la lecture évangélique! Le souci de l’argent est tellement présent dans nos vies. Nous avons à gagner notre pain et admettons que, parfois, c’est assez pénible. Mais en tout cela, laissons-nous interpeller par les paroles de Jésus pour que nous puissions subvenir à nos besoins sans souci exagéré, sans insécurité maladive, sans stress inutile. Faisons tout notre possible et mettons notre confiance en Dieu. Croyons que dans sa providence, il peut nous bénir. Ne laissons pas l’anxiété nous envahir et vivons dans la confiance d’être aimés. N’imaginons pas non plus les difficultés potentielles qui ne se présenteront peut-être jamais. A quoi bon nous faire du mauvais sang, puisque nous ne pouvons pas allonger une heure à notre vie en baignant dans l’inquiétude. Ou, comme dit Jésus: «Ne vous faites pas tant de souci pour demain [.:.]; à chaque jour suffit sa peine.»

Les sociétés occidentales actuelles accordent beaucoup d’importance à la possession et à la consommation de biens matériels. Parfois, nos placards, garages et sous-sols débordent, tout comme les frigos et les garde-mangers. Comme si nous devions nous prémunir en cas de catastrophe naturelle… Les paroles de Jésus, dans la lecture évangélique, ont de quoi nous interpeller. L’essentiel n’est-il pas de rechercher le Royaume des cieux? Agir ainsi, c’est accueillir dans la foi le Dieu providence qui veille sur nous. C’est nous rappeler que «le royaume de Dieu ne consiste pas en des questions de nourriture ou de boisson; il est justice, paix et joie dans l’Esprit Saint» (Romains 14, 17).

Méditation : Pas de soucis

Ces deux maîtres entre lesquels il faut choisir,

Finalement, c’est Dieu : Dieu ou moi !

Car, à travers les exemples que tu nous donnes, Seigneur,

La recherche de l’argent, le souci de la nourriture, du vêtement…

Il s’agit de « moi » : ce « moi » qui veut être seul  maître chez lui !

Tu viens nous rappeler qu’il y a quelqu’un d’autre dans notre vie,

Un Autre que tu nommes votre Père céleste.

Ce Père aime les créatures qu’il a faites ; il prend soin d’elles ;

Il nourrit les oiseaux du ciel ;

Il habille les fleurs des champs…

Mieux que ne l’était le roi Salomon dans sa gloire !

Pour ce Père, nous valons beaucoup plus que les oiseaux et l’herbe des champs.

Tu nous invites à en tirer les conséquences :

C’est un appel à nous en remettre à lui dans une confiance totale !

Ne vous faites pas tant de souci !

Tu martèles cette recommandation, Seigneur !

C’est la suite logique de notre foi en notre Père céleste.

Il sait ce dont nous avons besoin.

Aide-nous, Jésus, à bien comprendre ton message.

Ce n’est pas, de ta part, une invitation à la paresse ou à l’insouciance ;

C’est un appel à donner à Dieu la première place en notre vie, la place du Maître,

Sans nous préoccuper de nous…

Lui s’en occupera beaucoup mieux que nous !

Apprends-nous à dire et à agir comme toi, Jésus :

Je fais tout ce que le Père me demande ! (Jn 14,31).

Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa justice.

Concrètement, cela veut dire :

C’est Dieu qui règne en moi, qui a la direction de ma vie ;

Je m’ajuste à lui et je me remets à son service,

Sans me préoccuper de moi,

M’en remettant à lui pour tout ce qui me concerne.

Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car il s‘occupe de vous (1 P 5,7).

Remets tous tes soucis au Seigneur ; il prendra soin de toi (Ps 54,23).

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